Jeudi 23 Juillet 2020

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Complément

Psaume

Psaume 36 (35)

Par ta lumière, nous voyons la lumière

2
C’est le péché qui parle
 
   au cœur de l’impie ; *
 
ses yeux ne voient pas
 
   que Dieu est terrible.

3
Il se voit d’un œil trop flatteur
 
   pour trouver et haïr sa faute ; *
4
il n’a que ruse et fraude à la bouche,
 
   il a perdu le sens du bien.

5
Il prépare en secret ses mauvais coups. †
 
La route qu’il suit n’est pas celle du bien ; *
 
   il ne renonce pas au mal.

6
Dans les cieux, Seigneur, ton amour ;
 
   jusqu’aux nues, ta vérité ! *
7
Ta justice, une haute montagne ;
 
   tes jugements, le grand abîme !

 
Tu sauves, Seigneur, l’homme et les bêtes :
8
qu’il est précieux ton amour, ô mon Dieu !

 
À l’ombre de tes ailes, tu abrites les hommes : †
9
ils savourent les festins de ta maison ; *
 
aux torrents du paradis, tu les abreuves.

10
En toi est la source de vie ;
 
par ta lumière nous voyons la lumière.

11
Garde ton amour à ceux qui t’ont connu,
 
ta justice à tous les hommes droits.

12
Que l’orgueilleux n’entre pas chez moi,
 
que l’impie ne me jette pas dehors !

13
Voyez : ils sont tombés, les malfaisants ;
 
abattus, ils ne pourront se relever.

Lectures du jour

Commentaire

Aliénés, devenus autres …

«J’ai tellement de travail que je ne suis plus moi-même» entend-on dire parfois.
Car l’identité de l’homme, ce qu’il est en profondeur, est un équilibre instable, constamment menacé par les activités qu’il exerce, la rapidité avec laquelle celles-ci se succèdent et s’entremêlent. Elles sont comparables à des forces, des puissances, des instances qui marquent, influencent, construisent ou détruisent notre existence.
Dans chaque situation, chaque tâche, je peux porter atteinte à mon identité ou, au contraire, retrouver un peu de moi-même.
L’homme qui, dans notre récit d’hier, s’était approché de Jésus n’était plus lui-même. Il était habité, possédé, par une force qui le divise, lui dérobe sa personnalité. Cet homme était «hors de lui», étranger à lui-même. Dans le langage moderne, on dit d’une telle personne, troublée dans ses affects ou capacités cognitives, qu’elle «n’est plus tout à fait à elle». Expression pudique …
Dans le langage biblique, l’aliénation de l’homme, la perte de son identité est mise en relation avec le terme de ‘péché’. Celui-ci n’est pas d’abord une faute morale ou la transgression d’une loi; il rend compte d’une liberté, d’une responsabilité qui nous sont confiées: celles d’avoir ou non affaire à Dieu, celles de laisser ou non informer sa vie par une parole extérieure à l’homme.
Dans cette perspective, le ‘péché’ apparaît comme «le grand séducteur», cette puissance aliénante qui parasite l’homme et le séduit en lui faisant miroiter que, être humain, c’est être nécessairement «homme sans Dieu».
Comme ce possédé, nous sommes invités à découvrir notre incapacité à trouver par nous-mêmes notre identité. Comme pour cet homme, il se pourrait que le ‘re-tour’ vers nous-mêmes emprunte le chemin du ‘dé-tour’ par Dieu.

Sujets de prière

Oraison

Dieu de puissance et de miséricorde,
dans ta bonté écarte de nous
tout ce qui peut nous nuire:
afin que sans aucune entrave
ni d’esprit, ni de corps,
nous accomplissions d’un cœur libre
ce qui rejoint ta volonté.
Par Jésus Christ notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi et le Saint Esprit,
un seul Dieu maintenant et toujours.

Cantique 12-01 (du recueil Alléluia)

Je louerai l'Eternel