Â
1
Rends-moi justice, ô mon Die
u, défends ma cause
Â
   contre un pe
uple sans foi ; *
Â
de l’homme qui r
use et trahit,
Â
   l
ibère-moi.
Â
2
C’est toi, Die
u, ma forteresse :
Â
   pourqu
oi me rejeter ? *
Â
Pourquoi v
ais-je assombri,
Â
   press
é par l’ennemi ?
Â
3
Envoie ta lumi
ère et ta vérité :
Â
   qu’elles gu
ident mes pas *
Â
et me conduisent à ta mont
agne sainte,
Â
   j
usqu’en ta demeure.
Â
4
J’avancerai jusqu’à l’aut
el de Dieu,
Â
   vers Dieu qui est to
ute ma joie ; *
Â
je te rendrai gr
âce avec ma harpe,
Â
   Die
u, mon Dieu !
℟
5
Pourquoi te désol
er, ô mon âme,
Â
   et gém
ir sur moi ? *
Â
Espère en Dieu ! De nouvea
u je rendrai grâce :
Â
   il est mon sauve
ur et mon Dieu !
Commentaire
Tu aimeras
L'apôtre recentre son propos sur le Christ. A notre tour donc, comme le Christ nous en a montré l’exemple, de « donner notre vie pour nos frères », c'est-à -dire la risquer, voire la sacrifier : tel est le sens du v. 16. Mais ce sens pose un problème fondamental. Ne confond-on pas trop souvent offrir sa vie et offrir sa mort ?
Le sacrifice de soi, fût-il pour ses frères, est-il signe d'amour ou forme cachée de haine contre soi et contre l'autre ? Calvin, repérant ce risque, nous rappelle que seule la mort du Christ nous acquiert la vie : celle-ci n’a pas à être « sacrifiée », mais conformée à l'exemple du Christ. Christ est allé jusqu'au bout du don, mourant « à notre place ». N'est-ce pas justement pour nous libérer de tout « sacrifice », afin de pouvoir faire don, à ceux que nous aimons, de notre vie dans ce qu'elle a de meilleur?
Ce ne sont pas les péchés qui condamnent l'homme, mais son cœur. Etonnamment, d’après Jean, un cœur troublé n'est apaisé ni par Dieu, ni par l'amour ou la foi : le croyant apaise lui-même son cœur en demeurant dans la vérité qu'il met en pratique en s'engageant concrètement en faveur des frères.
Pour l'apôtre, l'amour tend à se substituer à la foi, peut-être parce qu'il en constitue un aspect concret et éthique, incarné, dirait-on aussi.
Aimer dans la vérité des actes ! Si tu lis ces lignes au matin, prépare en toi une place pour que, lorsque l’occasion se présentera de traduire ta foi en actes, tu puisses reconnaître en toi l’approbation de ton Sauveur et rendre grâce dans la paix.