Samedi 23 Février 2019

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Complément

Psaume

Psaume 144 (143)

Heureux qui a pour Dieu le Seigneur

1
Béni soit le Seigneur, mon rocher ! †
 
Il exerce mes mains pour le combat, *
 
il m’entraîne à la bataille.

2
Il est mon allié, ma forteresse,
 
ma citadelle, celui qui me libère ;
 
il est le bouclier qui m’abrite,
 
il me donne pouvoir sur mon peuple.

3
Qu’est-ce que l’homme,
 
 pour que tu le connaisses, Seigneur, *
 
le fils d’un homme, pour que tu comptes avec lui ?
4
L’homme est semblable à un souffle,
 
ses jours sont une ombre qui passe.

5
Seigneur, incline les cieux et descends ;
 
touche les montagnes : qu’elles brûlent !
6
Décoche des éclairs de tous côtés,
 
tire des flèches et répands la terreur.

7
Des hauteurs, tends-moi la main, délivre-moi, *
 
sauve-moi du gouffre des eaux,
 
 de l’emprise d’un peuple étranger :
8
il dit des paroles mensongères,
 
sa main est une main parjure.

9
Pour toi, je chanterai un chant nouveau,
 
pour toi, je jouerai sur la harpe à dix cordes,
10
pour toi qui donnes aux rois la victoire
 
et sauves de l’épée meurtrière
 
 David, ton serviteur.

11
Délivre-moi, sauve-moi
 
de l’emprise d’un peuple étranger :
 
il dit des paroles mensongères,
 
sa main est une main parjure.

 
          ~

12
Que nos fils soient pareils à des plants
 
   bien venus dès leur jeune âge ; *
 
nos filles, pareilles à des colonnes
 
   sculptées pour un palais !

13
Nos greniers, remplis, débordants,
 
   regorgeront de biens ; *
 
les troupeaux, par milliers, par myriades,
 
   empliront nos campagnes !

14
Nos vassaux nous resteront soumis,
 
   plus de défaites ; *
 
plus de brèches dans nos murs,
 
   plus d’alertes sur nos places !

15
Heureux le peuple ainsi comblé !
 
Heureux le peuple qui a pour Dieu « Le Seigneur » !

Lectures du jour

Commentaire

La vérité des apôtres se précisera au feu du jugement

On se méprend souvent sur le rôle des apôtres, des pasteurs, prêtres ou autres bergers spirituels : ce ne sont pas des chefs, ni des patrons.
Paul et Apollos se sont mis au service de Dieu et de son royaume. Ils font ce qu’ils peuvent, mais c’est Dieu qui fait croître. Seul il en est capable.
L’Eglise n’est rien en elle-même. Elle n’a aucun autre rôle que de réaliser le dessein de Dieu.
Des communautés prétendent-elles évaluer les mérites des porteurs de l’Evangile ? Ce serait une aberration ! Leur salaire, par définition, leur est accordé par Dieu : à lui seul de décider ce qui revient à chacun-e.
L’Evangile ne se réalise pas en dehors de nous. Il se déploie d’abord au-dedans. Nous sommes, comme individus et collectivement, le temple, le lieu où la présence de Dieu se manifeste et où tout se joue.
Pour l’expliciter, Paul reprend l’image de la maison : depuis notre naissance, nous bâtissons notre demeure avec nos œuvres, nos combats, nos réussites, nos échecs et nos blessures. Nous construisons notre « être-au-monde » selon le plan de nos représentations intérieures, de qui nous voulons être.
L’apôtre nous invite à une relecture de notre vie, comme si on braquait un projecteur sur elle. Qu’est-ce qui apparaît ? Nous verrons alors que si certaines pierres sont certainement en or et en métaux précieux, d’autres sont en foin et en paille. Cette relecture est comme un feu : elle épure en faisant brûler ce qui ne mérite pas de subsister. Au final, il ne reste que ce qui mérite d’être éternisé : notre être essentiel.
Le jugement de Dieu n’est donc pas ce que nous croyons : il n’est pas la comparution devant un tribunal qui déciderait de notre éternité. C’est plutôt comme une lumière qui vient rendre évident ce qui ne l’était pas à nos yeux jusque-là. C’est peut-être cela la grâce : ne voir et n’être vu que par ce qui est éternel en nous.

Sujets de prière

Oraison

Dans ton amour inépuisable,
Dieu éternel et tout-puissant,
tu combles ceux qui t’implorent,
bien au-delà de leurs mérites et de leurs désirs;
répands sur nous ta miséricorde
en délivrant notre conscience de ce qui l’inquiète
et en donnant plus que nous n’osons demander.
Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui règne avec toi et le Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.

 

Cantique 45-04 (du recueil Alléluia)

Viens habiter dans notre âme