1
Dans son cœur le fou déclare :2
Des cieux, le Seigneur se penche3
Tous, ils sont dévoyés ;4
N’ont-ils donc pas compris,5
Et voilà qu’ils se sont mis à trembler,6
Vous riez des projets du malheureux,7
Qui fera venir de SionTemps du carême
Mardi de la deuxième semaine
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Dieu saint et miséricordieux,
tu résistes aux orgueilleux
et tu fais grâce aux humbles.
Nous t’en prions, garde-nous de toute propre justice
et donne-nous assez d’humilité
pour découvrir ta grande miséricorde;
qu’ainsi notre seul désir soit de te servir
dans la reconnaissance pour la grâce imméritée
qui nous est faite en Jésus-Christ, notre Seigneur.
Bénissons Dieu le seul Seigneur
Commentaire
Non au mérite, oui au don gratuit !
Si ce texte était lu dans un cercle de managers, ou lors du Forum économique de Davos ou lors d’un prochain G20 ou…, que de rires et d’incompréhensions nous recevrions !
Jésus n’est pas un économiste ni un manager, mais plutôt un maître en ressources humaines qui donne sens à l’existence et satisfait notre aspiration à vivre debout. Parfois, malheureusement, la logique économique déteint sur la vie spirituelle : mérites, évaluations, rétributions.
Jésus révèle un Dieu totalement opposé au mérite et aux calculs. Dieu est libre d’accorder, à n’importe quel moment, sa profonde amitié, son pardon et sa vie nouvelle. C’est difficile à comprendre pour ceux et celles qui sont engagés dans la vigne depuis fort longtemps, mais c’est la logique de Dieu. Elle est en décalage par rapport à nos relations toujours un peu monnayées.
Nous sommes cette année dans la commémoration de la Réforme dans le Pays de Vaud. Citons le réformateur vaudois Pierre Viret, qui écrivait à ce sujet : « Nous ne nions pas que nos bonnes œuvres doivent recevoir de Dieu rétribution. L’Ecriture rend de cela témoignage. Mais nous nions qu’elles le reçoivent pour leur mérite. Car s’il en était ainsi, la grâce ne serait plus la grâce. Quelle est donc la source de cette récompense ? C’est la seule promesse de Dieu, par laquelle il s’engage et se rend volontairement redevable envers nous. Pour autant que nous lui rendions l’obéissance qu’il requiert !… » Quel sentiment de libération peut-on ressentir aujourd’hui encore en redécouvrant cette conviction fondamentale du réformateur !