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Dans l’assemblée divine, Dieu préside ;2
« Combien de temps jugerez-vous sans justice,3
« Rendez justice au faible, à l’orphelin ;4
« Libérez le faible et le pauvre,5
Mais non, sans savoir, sans comprendre, †6
« Je l’ai dit : Vous êtes des dieux,7
« Pourtant, vous mourrez comme des hommes,8
Lève-toi, Dieu, juge la terre,
Commentaire
Mise en pratique de la foi
La vie chrétienne n’est pas uniquement une théorie théologique mais se traduit par un comportement, des comportements concrets.
Passer d’une vie sans Christ à une vie en Christ (voir le commentaire d’hier) implique un changement de vie et d’attitude dont l’apôtre nous donne quelques exemples.
La réalité de cette nouvelle nature s’expérimente en premier lieu dans les relations : nous sommes « membres les uns des autres ». Quelle belle expression ! Elle évoque à la fois la solidarité, l’entraide mutuelle et notre responsabilité les uns vis-à-vis des autres. Si, par peur de nos émotions, le mensonge et le non-dit ont envahi nos relations, il faut retrouver le courage de la vérité. La colère est une bonne émotion - bien souvent nécessaire pour qu’il y ait plus de vérité et de justice -, mais nous ne devons pas la laisser durer, car elle risque de se transformer en amertume ou en désir de vengeance. Quand le travail est fait avec tout son cœur, sans envie de voler ni de tromper, il devient vocation et nous permet de retrouver le sens du partage. Et puis, il y a nos paroles, parfois si rapides, si promptes à critiquer, à corriger, à culpabiliser et à blesser. Ces paroles qui en disent plus sur notre propre mal-être que sur les défauts des autres.
Vivre en Christ, c’est aussi chasser nos ténèbres intérieures pour retrouver une attitude de bonté, de compassion et de pardon, dont nous sommes toutes et tous capables.
On se prend à rêver ; mais, en Christ et en celui qui vit en Christ, ce rêve est devenu chantier : vivre un jour dans une Eglise et dans un monde où tous et toutes se sentiraient membres les uns des autres !