2
Vers Dieu, je cr
ie mon appel !
Je crie vers Die
u : qu’il m’entende !
3
Au jour de la détresse, je ch
erche le Seigneur ; †
la nuit, je tends les m
ains sans relâche,
mon âme ref
use le réconfort.
4
Je me souviens de Die
u, je me plains ;
je médite et mon espr
it défaille.
5
Tu refuses à mes ye
ux le sommeil ;
je me trouble, incap
able de parler.
6
Je pense aux jo
urs d’autrefois,
aux ann
ées de jadis ;
7
la nuit, je me souvi
ens de mon chant,
je médite en mon cœur, et mon espr
it s’interroge.
8
Le Seigneur ne fera-t-
il que rejeter,
ne sera-t-il jamais pl
us favorable ?
9
Son amour a-t-il d
onc disparu ?
S’est-elle éteinte, d’âge en
âge, la parole ?
10
Dieu oublierait-
il d’avoir pitié,
dans sa colère a-t-il ferm
é ses entrailles ?
11
J’ai dit : « Une ch
ose me fait mal,
la droite du Très-Ha
ut a changé. »
12
Je me souviens des expl
oits du Seigneur,
je rappelle ta merv
eille de jadis ;
13
je me red
is tous tes hauts faits,
sur tes expl
oits je médite.
~
14
Dieu, la saintet
é est ton chemin !
Quel Dieu est gr
and comme Dieu ?
15
Tu es le Dieu qui accompl
is la merveille,
qui fais connaître chez les pe
uples ta force :
16
tu rachetas ton pe
uple avec puissance,
les descendants de Jac
ob et de Joseph.
17
Les eaux, en te voy
ant, Seigneur, †
les eaux, en te voy
ant, tremblèrent,
l’abîme lui-m
ême a frémi.
18
Les nuages dévers
èrent leurs eaux, †
les nuées donn
èrent de la voix,
la foudre frapp
ait de toute part.
19
Au roulement de ta v
oix qui tonnait, †
tes éclairs illumin
èrent le monde,
la terre s’agit
a et frémit.
20
Par la mer pass
ait ton chemin, †
tes sentiers, par les ea
ux profondes ;
et nul n’en conn
aît la trace.
21
Tu as conduit comme un troupea
u ton peuple
par la main de Mo
ïse et d’Aaron.
Commentaire
«Ma grâce te suffit»
Paul continue à se défendre. Il raconte un moment d’intense communion avec Dieu... où il a même eu l’impression de ne plus être présent à son propre corps! Évidemment, il pourrait revendiquer cette expérience à la manière de ceux qui le vilipendent. Mais lui choisit de parler... d’une «écharde dans sa chair». On ne sait toujours pas vraiment de quoi il s’agit : un handicap, une maladie physique, une dépression ?
Paul est confronté à une faiblesse qui le fait souffrir... et dont il se serait très volontiers passé ! Ni masochisme ni valorisation de la souffrance. Il a prié trois fois pour être délivré. Mais sa prière n’a pas été exaucée comme il l’espérait. Il doit se «contenter» d’une parole inspirée par le Christ : «Ma grâce te suffit ; ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse.»
Qu’est-ce à dire ? Tant que nous en sommes à faire valoir une qualité, un résultat, une force, une compétence, se nourrit alors au fond de nous, et malgré nous, cette conviction que c’est bien là la preuve que nous sommes aimables et respectables.
Mais face à une faiblesse impossible à dépasser, comment se regarder dans la glace ? Comment s’accorder de la valeur ? Et si Dieu était en train de nous lâcher ?
Pourtant, c’est bien dans cette impuissance que Paul a fait l’expérience de ce Dieu qui reconnaît, accueille, accompagne, console... sans raison, juste par amour. Quelle force !