16
Les arbres du Seigne
ur se rassasient,
les cèdres qu’il a plant
és au Liban ;
17
c’est là que vient nich
er le passereau,
et la cigogne a sa mais
on dans les cyprès ;
18
aux chamois, les ha
utes montagnes,
aux marmottes, l’abr
i des rochers.
19
Tu fis la lune qui m
arque les temps
et le soleil qui connaît l’he
ure de son coucher.
20
Tu fais descendre les tén
èbres, la nuit vient :
les animaux dans la for
êt s’éveillent ;
21
le lionceau rug
it vers sa proie,
il réclame à Die
u sa nourriture.
22
Quand paraît le sol
eil, ils se retirent :
chacun g
agne son repaire.
23
L’homme s
ort pour son ouvrage,
pour son trav
ail, jusqu’au soir.
~
24
Quelle profusion dans tes œ
uvres, Seigneur ! †
Tout cela, ta sag
esse l’a fait ; *
la terre s’empl
it de tes biens.
25
Voici l’immensit
é de la mer,
son grouillement innombrable d’animaux gr
ands et petits,
26
ses batea
ux qui voyagent,
et Léviathan que tu fis pour qu’il s
erve à tes jeux.
27
Tous, ils c
omptent sur toi
pour recevoir leur nourrit
ure au temps voulu.
Commentaire
Pourquoi désespérer ?
La certitude du salut en Jésus-Christ peut donner l'impression que le peuple choisi est condamné, rejeté. Incompréhensible, tant les efforts de Dieu et de ses porte-parole ont été grands pour activer la promesse, la rappeler, les inviter à revenir !
Encore plus incompréhensible si l'on relit l'histoire de Paul lui-même.
L’histoire de sa vie souligne que Dieu l’entoure de sa fidélité, comme il le fait pour le peuple tout entier. Pourtant, on sent Paul désespéré de se sentir seul à avoir compris le sens des égards divins.
C'est alors que revient cette notion, si importante dans le premier Testament, de « reste » : ces quelques fidèles à la foi des pères qui sont pour tous comme le rappel vivant du Dieu proche, qui portent alors l'espérance de tous et qui sont le signe du retour possible des endurcis.
Ici, l'endurcissement est l’attitude de celui dont le cœur est fermé à la Parole et à l'amour de Dieu. Et les mots « ils ont été endurcis » expriment qu'il leur est nécessaire d'aller au bout de l'endurcissement afin de comprendre l'impasse dans laquelle ils se dirigent et pouvoir revenir à Dieu.
Car telle est bien la promesse de Dieu, que chacune et chacun puisse le découvrir et vivre de sa relation. Un retour à Dieu est toujours possible.
Sa miséricorde est immense. Paul en est l'exemple frappant.
L'apôtre pousse encore plus loin aux vv. 15 et 16. D'abord, le retour à Dieu est relu comme une résurrection ; ensuite, à partir de l'image des prémices, Paul souligne combien la fidélité du « reste » est importante, voire capitale dans ce retour.
Un retour aux allures de résurrection.