1
Heureux l’homme dont la fa
ute est enlevée, *
et le péch
é remis !
2
Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient p
as l’offense, *
dont l’espr
it est sans fraude !
~
3
Je me taisais et mes f
orces s’épuisaient
à gém
ir tout le jour : †
4
ta main, le jo
ur et la nuit,
pes
ait sur moi ; *
ma vigue
ur se desséchait
comme l’h
erbe en été.
5
Je t’ai fait conn
aître ma faute,
je n’ai pas cach
é mes torts. †
J’ai dit : « Je rendrai gr
âce au Seigneur
en confess
ant mes péchés. » *
Et t
oi, tu as enlevé
l’off
ense de ma faute.
6
Ainsi chacun des ti
ens te priera
aux he
ures décisives ; *
même les ea
ux qui débordent
ne pe
uvent l’atteindre.
7
Tu es un ref
uge pour moi,
mon abr
i dans la détresse ; *
de ch
ants de délivrance,
tu m’
as entouré.
~
8
« Je vais t’instruire, te montr
er la route à suivre, *
te conseill
er, veiller sur toi.
9
N’imite pas les m
ules et les chevaux
qui ne compr
ennent pas, †
qu’il faut mater par la br
ide et le mors, *
et ri
en ne t’arrivera. »
10
Pour le méchant, doule
urs sans nombre ; *
mais l’amour du Seigne
ur entourera
ceux qui c
omptent sur lui.
11
Que le Seigne
ur soit votre joie !
Exult
ez, hommes justes ! *
Hommes droits, chant
ez votre allégresse !
Commentaire
Philadelphie, cité future
Le rêve de l'amour fraternel (Philadelphie, en grec)…
Plus qu'un rêve : une réalité possible, un commandement réalisable. Tellement espéré pour ici et maintenant qu'une quinzaine de villes portent aujourd'hui ce nom tout autour du monde (et donc pas seulement aux Etats-Unis).
Le commandement de l'amour fraternel n'est cependant réalisable que s'il s'accompagne des commandements cités ensuite (vv. 2 à 8) : l'hospitalité, l'entraide, la fidélité, la générosité, l'obéissance. Avez-vous remarqué en les lisant que cette liste reprend visiblement une bonne partie des dix commandements de Moïse, et qu'ils sont comme une version positive de la deuxième partie du décalogue ?
Il y en a des Philadelphies sur la terre ! Mais la cité future mentionnée au v. 14, où est-elle ? Par qui est-elle habitée ? Comment s'y organise la communauté chrétienne, l'Eglise ?
Pour vivre fidèlement la foi chrétienne, il faut " sortir en dehors du camp " (v. 13), c'est-à-dire du lieu où se trouvaient le sanctuaire et le temple des juifs, le lieu des sacrifices rendus caducs par celui du Christ.
Etre en dehors du camp, c'est se trouver là où on rencontre Jésus, où l'on partage son humiliation, où l'on comprend qu'il n'y a jamais ici-bas de cité permanente (même pas Jérusalem !), et où l'on peut se mettre à la recherche de la cité future.
Passer de la cité permanente à la cité future, ce n'est pas renier ou fuir les cités qui sont les lieux géographiques ou sociaux de nos vies mais à nous y engager toujours plus profondément pour débusquer les injustices, la violence, les conflits.
Ainsi, nous pourrons relier les deux cités et être messagers de transformation, de l'irruption du neuf dans le monde d'aujourd'hui.