℟
2
O Seigne
ur, notre Dieu,
qu’il est gr
and ton nom
par to
ute la terre !
Jusqu’aux cieux, ta splende
ur est chantée
3
par la bouche des enf
ants, des tout-petits :
rempart que tu opp
oses à l’adversaire,
où l’ennemi se br
ise en sa révolte.
4
À voir ton ciel, ouvr
age de tes doigts,
la lune et les ét
oiles que tu fixas,
5
qu’est-ce que l’homme pour que tu p
enses à lui,
le fils d’un homme, que tu en pr
ennes souci ?
6
Tu l’as voulu un peu m
oindre qu’un dieu,
le couronnant de gl
oire et d’honneur ;
7
tu l’établis sur les œ
uvres de tes mains,
tu mets toute ch
ose à ses pieds :
8
les troupeaux de bœ
ufs et de brebis,
et même les b
êtes sauvages,
9
les oiseaux du ciel et les poiss
ons de la mer,
tout ce qui va son chem
in dans les eaux.
℟
10
O Seigne
ur, notre Dieu,
qu’il est gr
and ton nom
par to
ute la terre !
Commentaire
Des larmes qui font du bien
Beaucoup de violence ouverte et cachée, de cris, de pierres, de persécution, de destructions dans le passage d’aujourd’hui. Je devrais pourtant être rassurée, apaisée par l’attitude d’Etienne. Mais, je l’avoue, son calme, sa foi me paraissent trop irréels, surnaturels.
La seule image qui me soulage et me parle est celle du début du chapitre suivant (8,2) : ces hommes qui pleurent en prenant en charge le corps de leur ami. Des gestes simples, concrets, un rite qui aide à apaiser la douleur intense.
Elle me rappelle cette fillette de six ans qui venait de perdre son papa. Au milieu de la cérémonie d’adieux, elle s’est mise à crier et pleurer, de sorte qu’il devenait impossible à la pasteure officiante de se faire entendre et que cela mettait toute l’assistance mal à l’aise.
Mais c’est cette petite qui avait le bon comportement car parfois, dans l’intensité de la souffrance, il ne nous reste que les larmes. Elles ne sont pas signe d’un manque de foi ou de courage mais simplement le moyen que Dieu donne à notre corps et à notre cœur pour dire l’indicible.
Quel contraste entre la violence de ceux qui s’appuient sur leur ‘autorité’ et la sérénité de celui qui marche à la mort à la suite du Maître. L’auteur souligne intentionnellement l’analogie entre la passion de Jésus et la fin d’Etienne. Relevons aussi la sobriété avec laquelle est décrite la mort du premier martyr chrétien : seul le martyre de Jésus a une valeur décisivement rédemptrice.
Le martyre d’Etienne, manifestation de la persécution brutale qui s’abat sur la toute nouvelle Eglise, marque aussi le début de son activité missionnaire, qui se déroule ouvertement et sans craindre quelque tourment que ce soit.