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Tu me libères des querelles du peuple,Â
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au premier mot, ils m’obéissent.Â
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ces fils d’étrangers capitulent :Â
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Vive le Seigneur ! Béni soit mon Rocher !Â
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ce Dieu qui m’accorde la revanche,Â
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Tu me délivres de tous mes ennemis, †Â
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Aussi, je te rendrai grâce parmi les peuples,Â
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Il donne à son roi de grandes victoires, *Â
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Commentaire
J’en appelle à l’empereur.
La phrase de Paul est restée célèbre. Tout citoyen romain avait le droit de choisir où et sous quelle juridiction il souhaitait être jugé.
Fraîchement débarqué, Festus tente de résoudre cette procédure qui n’en finit pas, mais il est «coincé» entre la délégation de Jérusalem et la citoyenneté de Paul qui lui donne des droits ! Heureusement !
Paul refuse de retourner à Jérusalem. Ses plus farouches adversaires pourraient faire basculer le vote du sanhédrin. Reste alors le tribunal impérial.
C’est finalement à Rome que le sort de Paul va se jouer.
Derrière le procès d’un homme, c’est la place d’une nouvelle religion dans l’Empire qui devient le véritable enjeu.
Et l’auteur des Actes ne croit pas si bien dire !
En 300 ans, traversant les persécutions, le christianisme finira par s’imposer.
En 313, Constantin fait du christianisme l’une des religions officielles de l’Empire. Le 28 février 380, les empereurs Théodose et Gratien font de la foi chrétienne l'unique religion obligatoire.
La chrétienté était née, pour grosso modo 1’700 ans.
Pour le meilleur et pour le pire.
Partagés entre la nostalgie d’une Eglise forte, dont l’évidence est reconnue dans la société, et la conscience des ambiguïtés de l’histoire de la chrétienté, osons prier pour retrouver aujourd’hui l’enthousiasme contagieux de l’Evangile et l’espérance confiante qui traversent les Actes des Apôtres.