16
Je revivrai les expl
oits du Seigneur
en rappelant que ta just
ice est la seule.
17
Mon Dieu, tu m’as instru
it dès ma jeunesse,
jusqu’à présent, j’ai proclam
é tes merveilles.
18
Aux jours de la vieill
esse et des cheveux blancs,
ne m’abandonne p
as, ô mon Dieu ;
et je dirai aux hommes de ce t
emps ta puissance,
à tous ceux qui viendr
ont, tes exploits.
19
Si haute est ta just
ice, mon Dieu, †
toi qui as f
ait de grandes choses :
Dieu, qui d
onc est comme toi ?
20
Toi qui m’as fait voir tant de ma
ux et de détresses,
tu me feras v
ivre à nouveau,
à nouveau tu me tireras des ab
îmes de la terre, *
21
tu m’élèveras et me grandiras,
tu reviendr
as me consoler.
22
Et moi, je te rendrai grâce sur la harpe
pour ta vérit
é, ô mon Dieu ! *
Je jouerai pour toi de ma cithare,
S
aint d’Israël !
23
Joie sur mes lèvres qui ch
antent pour toi,
et dans mon âme que tu
as rachetée !
24
Alors, tout au long du jour,
ma langue redir
a ta justice ; *
c’est la honte, c’est l’infamie
pour ceux qui ve
ulent mon malheur.
Commentaire
Des manières de régner …
La manière dont Abimélek prend le pouvoir pose beaucoup de questions. Yotam évincé nous propose une réflexion au travers de sa fable, son récit imagé.
1. L’exercice du pouvoir, loin d’être une parade glorieuse, demande des efforts et même le sacrifice de ce qui nous tenait le plus à cœur – finie l’offre de récoltes admirables d’olives et de figues …
2. Il arrive souvent que les promesses faites s’avèrent impossibles à tenir. Il est d’ailleurs bien imprudent, voire ridicules, d’en faire : « venez vous abriter à l’ombre de mes épines » !!
3. Le recours, même voilé, aux menaces (v. 15b) révèle d’emblée la faiblesse et l’insécurité du candidat au pouvoir qui les profère.
L’actualité politique nationale et internationale montre que cette fable n’est pas une vieille histoire. Comment nous positionnons-nous face à ce discours ?
Nous sommes conviés par Jésus à suivre un chemin de service. Pour montrer qui était le plus grand parmi les disciples, Jésus prend un enfant et le place au milieu d’eux … L’enfant, dans l’Evangile, n’est pas le petit chou adorable mais celui qui – au sens étymologique – « ne parle pas », n’a pas voix au chapitre mais dépend de ce que ses parents décident pour lui. Ainsi le chrétien, qui s’en remet à une Autorité source de toute autorité.
Alors que Gédéon refuse la fonction royale, Abimélek son fils cherche à l’obtenir par la violence. Aussi Yotam ne peut-il qu’appeler, avec une ironie mordante, la malédiction sur ce règne usurpé et illégitime.
Une autre Royauté – celle de la Promesse – verra couler le sang d’un innocent. À la différence du premier nommé, ce roi appellera les hommes à « la vie en plénitude » et non à la timidité servile.