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Il envoie les ténèbres, tout devient ténèbres :29
il change les eaux en sang30
Des grenouilles envahissent le pays31
Il parle, et la vermine arrive :32
Au lieu de la pluie, il donne la grêle,33
il frappe les vignes et les figuiers,34
Il parle, et les sauterelles arrivent,35
qui mangent toute l’herbe du pays,36
Il frappe les fils aînés du pays,37
il fait sortir les siens chargés d’argent et d’or ;38
Et l’Égypte se réjouit de leur départ,39
Il étend une nuée pour les couvrir ;40
À leur demande, il fait passer des cailles,41
il ouvre le rocher : l’eau jaillit,42
Il s’est ainsi souvenu de la parole sacrée43
il a fait sortir en grande fête son peuple,44
Il leur a donné les terres des nations,45
pourvu qu’ils gardent ses volontés
Commentaire
Un cadre favorable
Toute relation, fût-elle spirituelle, nécessite un cadre dans laquelle elle peut s’épanouir s’il lui est favorable. La relation entre Dieu et son peuple n’échappe pas à cette constante de la condition humaine.
C’est le propre de l’alliance qui est exposée ici.
Au-delà des formulations historiquement marquées comme la liste des peuples à chasser ou l’interdiction des contacts entre religions, c’est surtout la notion de cadre qu’il faut retenir – et donc aussi de limites. Etre en relation avec Dieu, ce n’est pas du n’importe quoi, n’importe quand, n’importe comment! Cela se vit collectivement, dans la durée, dans la régularité, oserais-je dire dans une certaine discipline?
Que retenir, pour aujourd’hui, du cadre que nous propose ce texte?
Trois choses: d’abord qu’il s’agit d’un cadre collectif (on n’épanouit pas sa vie spirituelle dans l’isolement), ensuite qu’il s’agit d’un cadre marqué par la bienveillance, la générosité, le pardon, enfin que ce cadre ne doit pas figer Dieu dans une image close sur elle-même.
De quoi alimenter nos réflexions actuelles?
Accueille-moi, ô Dieu, dans ton alliance. Accorde-moi la discipline nécessaire pour entretenir avec toi une relation confiante et nourrissante pour la vie éternelle.