8
La loi du Seigneur est parfaite,
qui red
onne vie ; *
la charte du Seigne
ur est sûre,
qui rend s
ages les simples.
9
Les préceptes du Seigne
ur sont droits,
ils réjou
issent le cœur ; *
le commandement du Seigne
ur est limpide,
il clarifie le regard.
10
La crainte qu’il insp
ire est pure,
elle est l
à pour toujours ; *
les décisions du Seigne
ur sont justes
et vraim
ent équitables :
11
plus désir
ables que l’or,
qu’une m
asse d’or fin, *
plus savoure
uses que le miel
qui co
ule des rayons.
12
Aussi ton serviteur en
est illuminé ; †
à les garder, il tro
uve son profit. *
13
Qui peut discern
er ses erreurs ?
Purifie-moi de c
elles qui m’échappent.
14
Préserve aussi ton servite
ur de l’orgueil :
qu’il n’ait sur m
oi aucune emprise. *
Alors je ser
ai sans reproche,
p
ur d’un grand péché.
15
Accueille les par
oles de ma bouche,
le murm
ure de mon cœur ; *
qu’ils parvi
ennent devant toi,
Seigneur, mon roch
er, mon défenseur !
Commentaire
Mise en valeur
La parabole des ‘mines’ – ou pièces d’or de forte valeur – trouve un parallèle approximatif dans celle des talents de l'évangile de Matthieu (25,14-30). Après l'histoire de Zachée, elle illustre d'une manière «capitaliste», voire choquante, la nécessité de faire fructifier le don reçu.
L'entrée prochaine de Jésus à Jérusalem ne va pas coïncider avec la venue éclatante du royaume de Dieu.
Ses opposants vont s'acharner contre lui, et le temps de son absence avant sa manifestation royale demeure indéterminé. Cela souligne d'autant mieux l'importance de mettre en valeur le don reçu ou plutôt confié.
Il n'est pas question ici de salut ou de perdition, mais de récompense. Le troisième serviteur n'est pas voué aux flammes de l'enfer, mais il retrouve son statut initial de serviteur, les deux autres étant récompensés... par de nouvelles responsabilités.
Dans («la course» à) la vie chrétienne, il semble que tous les croyants partent égaux. La question est de savoir si nous gérons le don reçu dans la confiance en la bonté du Christ ou au contraire dans la méfiance. Le troisième serviteur considère le Christ comme un maître intraitable, et le Christ le prend au mot. Les deux premiers ne rendent pas inutile la grâce de Dieu (Galates 2,21), le troisième pris à son propre piège est traité selon la stricte orthodoxie bancaire. Les premiers ont bâti leur maison sur le roc, le dernier sur le sable (ch. 6,48-49).