Vendredi 21 Juin 2019

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Complément

Psaume

Psaume 44 (43), 2-15

Ne nous rejette pas

2
Dieu, nous avons entendu dire, †
 
et nos pères nous ont raconté, *
 
quelle action tu accomplis de leur temps,
 
 aux jours d’autrefois.

3
Toi, par ta main, tu as dépossédé les nations, †
 
et ils purent s’implanter ; *
 
et tu as malmené des peuplades,
 
 et ils purent s’étendre.

4
Ce n’était pas leur épée qui possédait le pays, †
 
ni leur bras qui les rendait vainqueurs, *
 
mais ta droite et ton bras, et la lumière de ta face,
 
 car tu les aimais.

5
Toi, Dieu, tu es mon roi, *
 
tu décides des victoires de Jacob :
6
avec toi, nous battions nos ennemis ;
 
par ton nom, nous écrasions nos adversaires.

7
Ce n’est pas sur mon arme que je compte,
 
ni sur mon épée, pour la victoire.
8
Tu nous as donné de vaincre l’adversaire,
 
tu as couvert notre ennemi de honte.

9
Dieu était notre louange, tout le jour :
 
sans cesse nous rendions grâce à ton nom.

 
          ~

10
Maintenant, tu nous humilies, tu nous rejettes,
 
tu ne sors plus avec nos armées.
11
Tu nous fais plier devant l’adversaire,
 
et nos ennemis emportent le butin.

12
Tu nous traites en bétail de boucherie,
 
tu nous disperses parmi les nations.
13
Tu vends ton peuple à vil prix,
 
sans que tu gagnes à ce marché.

14
Tu nous exposes aux sarcasmes des voisins,
 
aux rires, aux moqueries de l’entourage.
15
Tu fais de nous la fable des nations ;
 
les étrangers haussent les épaules.

Lectures du jour

Commentaire

Familier et pourtant étrange

La communauté à laquelle l’évangile s’adresse vit dans un environnement menaçant. Confrontée à l’hostilité du monde, il lui faut rester attachée au seul bon, seul vrai berger, le Christ. Il ne faut pas qu’elle se laisse séduire par ceux qui l’abandonneront à l’heure du danger.
Le seul vrai berger, celui qui délivre de toute crainte, c’est bien celui dont l’Evangile répète qu’il est venu dans le monde pour y manifester la présence bienveillante et salutaire de Dieu. Et, dans l’accomplissement de cette tâche, Jésus, Vrai Berger, est prêt à donner sa vie pour les siens.
A l’aide de l’image du bon berger – qui nous est devenue presque trop familière – l’Evangile veut en fait illustrer « le noyau dur » de la foi chrétienne : Le Christ est le Berger, l’Envoyé authentique qui sauve parce qu’il aime les siens jusqu’à accepter de mourir crucifié pour eux.
C’est dire que l’image du bon berger ne veut pas susciter une adhésion mièvre mais nous ébranler et nous affermir tout à la fois. Nous découvrons que Dieu est présent là où les évidences du monde tentent de nous convaincre qu’il nous a abandonnés à jamais. Là où le mal veut imposer sa puissance, elle nous donne une assurance inébranlable : jamais le bon berger, prenant la fuite, ne fera défaut.
Mais il y a le discours étrange des versets 17 et 18.
Je suis toujours étonnée de l’ambiance qui transparaît dans ces mots. Ils ont quelque chose de souverain, presque de détaché. C’est parce que Jésus dit sa mort et sa résurrection en les plaçant au cœur de la relation d’amour qui l’unit à Dieu. Cela semble presque simple, évident.
Pourtant, la confiance de la foi, cette certitude d’un amour qui accompagne la vie jusqu’au bout et au-delà, cette confiance peut être malmenée, bouleversée par les chocs de la vie. Cette confiance, ce lien d’amour qui s’ancre en Dieu n’est jamais acquis une fois pour toutes.
Comme toute relation, notre relation à Dieu demande du soin, du temps, ne serait-ce que celui de l’écoute de l’Evangile qui donne de rencontrer en Jésus celui qui ouvre le chemin de la mort à la vie dans l’amour.

Sujets de prière

Oraison

Dieu tout-puissant,
tu nous as rachetés dans ta miséricorde;
nous t’en prions, protège-nous,
dans ton amour, veille sur notre vie,
afin qu’au travers des difficultés,
nous suivions toujours le chemin de la foi
et parvenions au but que tu veux pour nous
en Jésus-Christ, notre Seigneur.

Cantique 33-03 (du recueil Alléluia)

Tu nous aimas, ô bon berger