2
Seigneur mon Dieu, tu
es mon refuge !
On me poursuit : sauve-m
oi, délivre-moi !
3
Sinon ils vont m’égorg
er, tous ces fauves,
me déchirer, sans que pers
onne me délivre.
4
Seigneur mon Dieu, si j’
ai fait cela,
si j’ai vraiment un cr
ime sur les mains,
5
si j’ai causé du t
ort à mon allié
en épargn
ant son adversaire,
6
que l’ennemi me poursu
ive, qu’il m’atteigne *
(qu’il foule au sol ma vie)
et livre ma gl
oire à la poussière.
~
7
Dans ta colère, Seigne
ur, lève-toi, †
domine mes advers
aires en furie,
réveille-toi pour me défendre et prononc
er ta sentence.
8
Une assemblée de pe
uples t’environne : †
reprends ta pl
ace au-dessus d’elle,
9
Seigneur qui arb
itres les nations.
Juge-moi, Seigne
ur, sur ma justice :
mon innocence p
arle pour moi.
10
Mets fin à la r
age des impies,
afferm
is le juste,
toi qui scrutes les cœ
urs et les reins,
Die
u, le juste.
Commentaire
Un vent sur la terre
Bien sûr, Dieu n’a jamais oublié Noé et les vivants au fond de l’arche. Le premier signe en est qu’ils n’y ont pas étouffé, « éteints en cette prison » (comme le dit Jean Calvin). Noé s’est sûrement demandé pourquoi Dieu l’avait fait attendre un an. Pourquoi il n’avait pas éteint le monde en trois jours ? Pourquoi faire monter l’eau de sept mètres au-dessus des plus hautes montagnes ?
Oui, Noé a dû se poser bien des questions qui mettaient à mal sa confiance en Dieu.
Mais Dieu fait passer le vent, comme au premier jour. Il restaure sa création en remettant les eaux dans leurs limites, les eaux d’en haut dans le ciel, les eaux d’en bas dans la mer et les rivières.
Au bout de 40 jours, Noé ouvre la fenêtre. Le vent pénètre. La lumière pénètre, le soleil pénètre, le bon air pénètre. La vie du dehors rejoint le dedans. Le corbeau et la colombe rejoignent le dehors. Noé a quitté sa tristesse, ses questions, ses hésitations. Il retrouve son esprit d’initiative, il sait de nouveau avec certitude que rien de ce qui était bon ne peut être anéanti pour toujours.
C’est un acte de foi. Comme tous les actes de foi que nous pouvons être appelés à poser. Aujourd’hui – chaque jour !
Ouvrons la fenêtre !