1
Auprès du Seigne
ur j’ai mon refuge.†
Comment pouvez-vo
us me dire :
oiseaux, fuy
ez à la montagne !
2
Voici que les méch
ants tendent l’arc : †
ils ajustent leur fl
èche à la corde
pour viser dans l’ombre l’h
omme au cœur droit.
3
Quand sont ruin
ées les fondations,
que peut f
aire le juste ?
4
Mais le Seigneur, dans son t
emple saint, †
le Seigneur, dans les cie
ux où il trône,
garde les yeux ouv
erts sur le monde.
Il voit, il scr
ute les hommes ; †
5
le Seigneur a scruté le j
uste et le méchant :
l’ami de la viol
ence, il le hait.
6
Il fera pleuvoir ses fléa
ux sur les méchants, †
feu et soufre et v
ent de tempête ;
c’est la coupe qu’ils aur
ont en partage.
7
Vraiment, le Seigne
ur est juste ; †
il aime to
ute justice :
les hommes droits le verr
ont face à face.
Commentaire
Deux femmes, une même attente, une même joie !
Deux femmes, l’une au soir de sa vie, l’autre à l’aube de la sienne.
Marie et Elisabeth: une rencontre comme l’adolescente de notre temps peut rencontrer la femme d’âge mûr, restée si longtemps stérile et qui maintenant exulte de bonheur.
Deux femmes, unies par des liens familiaux, unies par la même espérance, la même foi, le même destin se retrouvent.
Et même l’enfant caché encore dans le ventre de sa mère bondit de joie. Le plan du salut est révélé aux tout-petits !
Marie et Elisabeth vont être – et sont déjà dans la foi – les témoins et protagonistes d’une ère nouvelle.
Marie crie avec toute la force de sa jeunesse, et cette exaltation s’élève jusque dans les cieux. Elle célèbre la grandeur et le triomphe de l’œuvre divine qui se prépare: œuvre dont elle se sent si peu digne d’être la servante. Mais c’est la miséricorde de Dieu qui importe : elle prend corps et vie pour tous ceux qui le craignent.
Par ce cri de reconnaissance, Marie entraîne avec elle toutes les femmes qui ont retrouvé la liberté, qui sont reconnues dans leur rôle d’épouse, de mère et de femme.
Le Magnificat, ce n’est pas seulement le cri d’une femme, mais aussi celui d’un peuple longtemps opprimé qui découvre la liberté.
Dieu étreint son cœur et avec lui, c’est la création tout entière qui rend grâce à Dieu.