1
Alléluia !
Il est bon de fêt
er notre Dieu,
il est beau de chant
er sa louange !
2
Le Seigneur rebât
it Jérusalem,
il rassemble les déport
és d’Israël ;
3
il guér
it les cœurs brisés
et s
oigne leurs blessures.
4
Il compte le n
ombre des étoiles,
il donne à chac
une un nom ;
5
il est grand, il est f
ort, notre Maître :
nul n’a mesur
é son intelligence.
6
Le Seigneur él
ève les humbles
et rabaisse jusqu’à t
erre les impies.
7
Entonnez pour le Seigne
ur l’action de grâce,
jouez pour notre Die
u sur la cithare !
8
Il couvre le ci
el de nuages,
il prépare la plu
ie pour la terre ;
il fait germer l’h
erbe sur les montagnes
et les plantes pour l’us
age des hommes ;
9
il donne leur pât
ure aux troupeaux,
aux petits du corbea
u qui la réclament.
10
La force des chevaux n’est p
as ce qu’il aime,
ni la vigueur des guerri
ers, ce qui lui plaît ;
11
mais le Seigneur se plaît
avec ce
ux qui le craignent,
avec ceux qui esp
èrent son amour.
Commentaire
Revenir à notre point d’origine
Le Seigneur invite tous les exilés de la terre à revenir vers eux-mêmes, vers la terre de leurs origines, vers le centre de gravité de leur être. Il nous invite à retrouver notre unité intérieure. Que puis-je faire pour y arriver ?
D’abord prendre la mesure de mon exil intérieur, et entendre l’appel de Dieu à revenir vers l’essentiel. Puis quitter les terres de la dispersion, m’échapper de ce tourbillon sans fin. Et demander à Dieu de chasser les puissances qui pillent ma vie, ces « nations » qui asservissent mon être et me privent de joie.
Finalement, quel est mon désir existentiel le plus profond ? Il s’agit de lui trouver des mots et découvrir que c’est justement là, au plus profond de moi, que Dieu se tient et qu’il offre sa présence. « Ne savez-vous pas que le royaume de Dieu est au milieu de vous, en vous ? » dira plus tard Jésus le Christ.
La dispersion semble être un mal dont nous souffrons de plus en plus : sollicité de toutes parts, notre être intérieur n’en peut plus d’être éclaté en mille morceaux. Nous n’avons plus un instant de répit : notre attention est sans cesse convoquée par des futilités. Nous courons de tous côtés pour obtenir tout ce qui nous semble désirable, avant même d’avoir fait le point sur le désir le plus profond qui ancre notre vie. Et notre « énergie se disperse jour après jour dans cette quête sans fin d’une infinité de désirables » (Jean-Yves Leloup, Marie-Madeleine à la Sainte-Baume, Ed. du Relié, 2012). « Tu t’inquiètes et t’agites pour beaucoup de choses, mais une seule est nécessaire … » disait aussi Jésus à Marthe en Luc 10.