2
Je t’exalte, Seigne
ur : tu m’as relevé,
tu m’épargnes les r
ires de l’ennemi.
3
Quand j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
mon Die
u, tu m’as guéri ; *
4
Seigneur, tu m’as fait remont
er de l’abîme
et revivre quand je descend
ais à la fosse.
5
Fêtez le Seigneur, vo
us, ses fidèles,
rendez grâce en rappel
ant son nom très saint.
6
Sa colère ne d
ure qu’un instant,
sa bont
é, toute la vie ; *
avec le soir, vi
ennent les larmes,
mais au mat
in, les cris de joie.
~
7
Dans mon bonhe
ur, je disais :
Rien, jam
ais, ne m’ébranlera !
8
Dans ta bonté, Seigneur, tu m’av
ais fortifié
sur ma puiss
ante montagne ; *
pourtant, tu m’as cach
é ta face
et je f
us épouvanté.
9
Et j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
j’ai suppli
é mon Dieu :
10
« À quoi te servir
ait mon sang
si je descend
ais dans la tombe ? *
La poussière peut-
elle te rendre grâce
et proclam
er ta fidélité ?
11
Écoute, Seigne
ur, pitié pour moi !
Seigneur, vi
ens à mon aide ! »
~
12
Tu as changé mon de
uil en une danse,
mes habits funèbres en par
ure de joie.
13
Que mon cœur ne se t
aise pas,
qu’il soit en f
ête pour toi, *
et que sans fin, Seigne
ur, mon Dieu,
je te r
ende grâce !
Commentaire
Toute la différence
L’exhortation commence par le catalogue des principales vertus chrétiennes, signes concrets de l'obéissance à cette vocation. Pourtant, dès le v. 4, l'exhortation morale s'interrompt. Disparaissent les impératifs et leur succède une sorte de confession de foi.
Il est vrai que l'on peut dire que le «catalogue moral» des vv. 1-3 était déjà plus ou moins présent chez les philosophes grecs.
Mais ce qui fait toute la différence, c'est la suite.
A savoir la confession de foi en un seul Dieu, qui agit par tous et demeure en tous. Ce qui veut dire que les attitudes morales évoquées plus haut sont les fruits de l'Esprit même de Dieu. C'est Dieu qui demeure en tous, qui agit par tous. Mais surtout, c’est Dieu qui habite en nous et qui nous donnera la force d'aller jusqu'au bout de ses impératifs éthiques, à la suite de celui qui est allé jusqu'au bout de l'amour.
Paul poursuit en rappelant le don dispensé à tous, celui de l'amour inconditionnel de Dieu pour nous. Cette foi naissante, il va insister pour qu'elle grandisse à une taille adulte. Ce passage nécessite une aide.
C'est pourquoi Paul évoque très vite l'appel adressé à des «facilitateurs», destinés à «mettre les croyants en état d'accomplir leur mission»: bâtir une communauté chrétienne cohérente, dont le témoignage soit crédible, éviter à l'Eglise du Christ de se «désarticuler» en tronçons rivaux.
On peut insister avec Paul sur les ministères donnés à l'Eglise, en plus des pasteurs: je relève tout particulièrement le rôle des docteurs, c'est-à-dire des théologiens, car c'est le contact avec le fruit de leur travail qui nous permet non seulement de grandir dans la foi, mais surtout de redécouvrir constamment le vrai visage du Christ.