20 juin 2020
Samedi 20 Juin 2020
Temps
Temps ordinaire
Semaine
Samedi
Complément
Psaume
Psaume 119 (118), 9-16
De quel amour j’aime ta loi !
Lectures du jour
Sujets de prière
Intentions de prière proposées par le Conseil oecuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d'Eglises réformées (CMER), Prière pour une pandémie
Oraison
Nous te rendons grâce, Seigneur notre Dieu,
pour tes serviteurs, les témoins des temps passés:
Abraham, le père des croyants et Sarah son épouse,
Moïse, le législateur et le prêtre Aaron,
Miriam et Josué, Déborah et Gédéon,
Samuel et Anne, sa mère,
Isaïe et tous les prophètes;
Marie, la mère de notre Seigneur,
Pierre et Paul et tous les apôtres,
Marthe et Marie, et Marie Madeleine,
Etienne le premier martyr,
et tous les martyrs et les saints
en tout temps et en tout lieu.
Dans ta miséricorde, donne-nous, Seigneur notre Dieu,
ce que tu leur as donné,
l’espoir du salut et la promesse de la vie éternelle.
Nous te le demandons par Jésus-Christ,
notre Seigneur, le premier-né d’entre les morts.
Cantique 35-19 (du recueil Alléluia)
Pour que le jour qui se lève
Commentaire
Le discours d’Etienne au sanhédrin, V : Moïse, Jésus : même combat
Le texte de la citation prophétique d’Amos qu’Etienne fait (au v. 42-43) d’après la version des Septante est assez différent de l’original hébreu que traduisent nos bibles : peut-être cite-t-il le prophète de mémoire, emporté par son élan d’orateur. Rephan, c’est la planète Saturne, la plus dangereuse selon les croyances antiques. Moloch était le dieu de l’éclair et de l’orage, auquel on offrait parfois des victimes humaines.
Moïse est présenté dans ce discours comme une préfiguration de Jésus. Par sa main, Dieu apporte à son peuple le salut. Mais il est incompris et rejeté. Pourtant, Dieu l’a envoyé à son peuple, lui aussi, comme chef et libérateur (v. 36). Moïse, explique Etienne, annonce la venue d’un prophète comme lui (v. 37). En attendant, Moïse est donné comme médiateur (v. 38) entre Dieu est son peuple pour transmettre «les paroles de vie».
«Ce Moïse que les Israélites avaient rejeté par ces mots ‘Qui t’a établi chef et juge?’, c’est lui que Dieu a envoyé comme chef et libérateur par l’entremise de l’ange qui lui était apparu dans le buisson» (v. 35).
Derrière toutes ces formules employées par Etienne et connues de nous, il y a une réalité de vie qui nous concerne toujours : comme Jésus l’avait fait à l’égard des pharisiens, Etienne décrit avec justesse la tentation mortelle, qui pèse sur les hommes de tous les temps, de refuser les paroles exigeantes d’obéissance et d’amour réciproque – celles qui font vivre – et de choisir, pour vivre ensemble, la facilité légaliste qui consiste à «sacrifier» à une idole (v. 41) et à faire mourir (v. 43).
Et Etienne frappe un nouveau coup sur le clou : «C’est lui, Moïse, qui reçut les paroles de vie pour nous les donner. Mais nos pères ne voulurent pas lui obéir; ils le repoussèrent et retournèrent par la pensée en Egypte» (v. 39).
Etienne, comme Jésus et à sa suite, paiera de sa vie sa lucidité et son courage.
La mort de l’un et de l’autre démontrera la justesse de leurs vues.