1
Le Seigneur est ma lumi
ère et mon salut ;
de qu
i aurais-je crainte ? *
Le Seigneur est le remp
art de ma vie ;
devant qu
i tremblerais-je ?
2
Si des méchants s’av
ancent contre moi
po
ur me déchirer, †
ce sont eux, mes ennem
is, mes adversaires, *
qui perdent pi
ed et succombent.
3
Qu’une armée se dépl
oie devant moi,
mon cœ
ur est sans crainte ; *
que la bataille s’eng
age contre moi,
je g
arde confiance.
4
J’ai demandé une ch
ose au Seigneur,
la se
ule que je cherche : †
habiter la mais
on du Seigneur
tous les jo
urs de ma vie, *
pour admirer le Seigne
ur dans sa beauté
et m’attach
er à son temple.
5
Oui, il me rés
erve un lieu sûr
au jo
ur du malheur ; †
il me cache au plus secr
et de sa tente,
il m’él
ève sur le roc. *
6
Maintenant je rel
ève la tête
dev
ant mes ennemis.
J’irai célébr
er dans sa tente
le sacrif
ice d’ovation ; *
je chanterai, je fêter
ai le Seigneur.
~
7
Écoute, Seigne
ur, je t’appelle ! *
Piti
é ! Réponds-moi !
8
Mon cœur m’a red
it ta parole :
« Cherch
ez ma face. » *
9
C’est ta face, Seigne
ur, que je cherche :
ne me cache p
as ta face.
N’écarte pas ton servite
ur avec colère : *
tu r
estes mon secours.
Ne me laisse pas, ne m’aband
onne pas,
Die
u, mon salut ! *
10
Mon père et ma m
ère m’abandonnent ;
le Seigne
ur me reçoit.
11
Enseigne-moi ton chem
in, Seigneur, *
conduis-moi par des ro
utes sûres,
malgré ce
ux qui me guettent.
12
Ne me livre pas à la merc
i de l’adversaire : *
contre moi se sont lev
és de faux témoins
qui so
ufflent la violence.
13
Mais j’en suis sûr, je verrai les bont
és du Seigneur
sur la t
erre des vivants. *
14
« Espère le Seigneur, sois f
ort et prends courage ;
esp
ère le Seigneur. »
Commentaire
Libérés de la démesure ambitieuse
Comment quelqu'un peut-il avoir ce qu'en fait, il n'a pas? Comment dès lors peut-on lui enlever ce qu'il est censé avoir, mais n'a pas (v. 25)? Cela n'a aucun sens, cela semble être une menace en l'air!
Oui, cet extrait est troublant: après l'évidence d'une phrase lumineuse, où l'Evangile semble promis à devenir parfaitement clair pour quiconque le lira et écoutera Jésus – mais l'écoutera bien! – il semble que la suite se résume à quelques paroles difficiles et peut-être absconses.
Est-ce que j'en reste aux apparences, ou est-ce que j'écoute jusqu’à me laisser surprendre? Tiens! cela commence à résonner comme une promesse: il semble que la mesure déborde, comme l'appétit qui vient en mangeant. Du coup, celui qui aura faim de ces mots-là recevra en abondance, et ce sera une surprise! Quant aux ventres satisfaits, ils n'y gagneront rien – pis encore: ils se videront, et ne seront pas davantage nourris. Bigre! il ne fait pas bon être repu d'évidences …
«Je maîtrise, donc je suis»: voilà un précepte que ne renieraient pas la plupart des gens. Après tout, ne suis-je pas soucieux d'agir au mieux? Mes compétences ne sont-elles pas au service d'une action et d'une présence de qualité? Il se peut toutefois que nous l’oubliions: tout ne dépend pas de notre talent, ni de notre volonté (v. 27). Car il y a des choses qui ne nous attendent pas, qui n'ont pas besoin de nous, ni de notre permission. Indociles, insolentes, elles se font sans nous.
Ainsi, disciples zélés, nous voudrions parfois assurer toute la chaîne de production de la Parole, depuis l'émission jusqu'aux effets de la réception.
Quelle folie! Semons donc, contentons-nous de semer (d'un geste assuré, certes, et qualifié!), mais pour le reste laissons faire l'Esprit qui travaille les cœurs. C'est bien assez ainsi.
A combien porte notre regard? Il a tendance à porter loin – le Royaume!! – mais sait-il aussi y voir de près, se faire microscope (v. 31)?
Notre vue accommode bref, nez sur l’objet, jusqu'à ce qu'une occasion se présente, une paire de jumelles, qui élargisse la perspective et nous donne de recevoir cette présence dans plus de largeur et de hauteur encore, du coup dans plus de profondeur aussi?
Au début, il n'y paraît pas, ce que nous avons reçu ou savons nous semble bien petit, parfois même étriqué; mais que la chose se déploie sur notre terre intérieure, et voici qu'elle devient prodige! «A quoi comparer le royaume de Dieu?» s'interroge Jésus. Je l'imagine hésitant, avant de poursuivre par la surprise et l'excès des mots – telle est la grâce: rire tendre de Dieu qui remplit l'univers!