2
Je n’ai de rep
os qu’en Dieu seul,
mon sal
ut vient de lui.
℟
3
Lui seul est mon roch
er, mon salut,
ma citadelle : je su
is inébranlable.
4
Combien de temps tomberez-vous sur un homme
pour l’ab
attre, vous tous, *
comme un mur qui penche,
une clôt
ure qui croule ?
5
Détruire mon honneur est leur seule pensée : †
ils se pl
aisent à mentir. *
Des lèvres, ils bénissent ;
au fond d’eux-m
êmes, ils maudissent.
6
Je n’ai mon rep
os qu’en Dieu seul ;
oui, mon esp
oir vient de lui.
℟
7
Lui seul est mon roch
er, mon salut,
ma citadelle : je r
este inébranlable.
8
Mon salut et ma gloire
se tro
uvent près de Dieu. *
Chez Dieu, mon refuge,
mon roch
er imprenable !
~
9
Comptez sur lui en tous temps,
vo
us, le peuple. *
Devant lui épanchez votre cœur :
Dieu est pour no
us un refuge.
10
L’homme n’est qu’un souffle,
les fils des h
ommes, un mensonge : *
sur un plateau de balance, tous ensemble,
ils ser
aient moins qu’un souffle.
11
N’allez pas compter sur la fraude
et n’aspirez p
as au profit ; *
si vous amassez des richesses,
n’y mettez p
as votre cœur.
12
Dieu a dit une chose,
deux choses que j’
ai entendues. †
Ceci : que la force est à Dieu ;
13
à toi, Seigne
ur, la grâce ! *
Et ceci : tu rends à chaque homme
sel
on ce qu’il fait.
Commentaire
Vouloir devenir quelqu’un est incompatible avec l’Evangile !
Nous naissons faibles et nus, et nous mourrons tout aussi faibles et nus. « Devenir quelqu’un » aux yeux des hommes ne passera pas dans l’éternité.
Paul rappelle avec une certaine rudesse que l’Evangile ne s’intéresse pas aux masques, aux personnages, aux rôles que nous rêvons de jouer. Briller en société, avoir du prestige et une belle place, être admiré de tous, figurer parmi les bien-pensants et les bien-nés, et même espérer devenir un grand spirituel – tout cela est simplement incompatible avec l’Evangile !
Le Christ vient nous chercher beaucoup plus dans nos profondeurs, dans le fond de notre être, là où il n’y a plus de faux-semblants possibles, là où il n’y a plus qu’un soupir « je suis comme je suis ».
C’est un message difficile à entendre car il va à l’encontre de nos préoccupations habituelles. Nous avons tellement peur de ne pas être à la hauteur... Mais c’est paradoxal, car c’est lorsque je renonce à être quelqu’un et me rappelle que tout ce que je suis m’a été donné d’en haut, c’est alors que je suis le plus proche de la vérité de l’Evangile.
Il y a mieux encore : C’est lorsque j’accepte d’être vrai et authentique devant les autres, avec mes failles et mes fragilités tout autant que dans la beauté de mon être profond, que je suis le mieux à même de témoigner du Christ.
Qu’a-t-il fait d’autre, en effet, que se dépouiller de toute gloire ?
Chez lui, il n’y avait plus qu’un « Je suis » d’une densité inouïe. Pourquoi ne pas essayer de suivre le Maître sur ce chemin d’authenticité ?