Â
12
L’impie peut intriguer contre le justeÂ
Â
13
le Seigneur se moque du méchantÂ
Â
14
L’impie a tiré son épée, il a tendu son arcÂ
Â
Â
15
Mais l’épée lui entrera dans le cÅ“ur,Â
Â
16
Pour le juste, avoir peu de biensÂ
Â
17
Car le bras de l’impie sera brisé,Â
Â
18
Il connaît les jours de l’homme intègreÂ
Â
19
Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;Â
Â
20
Mais oui, les impies disparaîtrontÂ
Â
Â
Â
21
L’impie emprunte et ne rend pas ;Â
Â
22
Ceux qu’il bénit posséderont la terre,Â
Â
23
Quand le Seigneur conduit les pas de l’homme,Â
Â
24
S’il trébuche, il ne tombe pasÂ
Â
25
Jamais, de ma jeunesse à mes vieux jours,Â
Â
Â
26
Chaque jour il a pitié, il prête ;Â
Commentaire
Nos Timothée et nos Epaphrodite …
En envoyant ses deux collaborateurs à Philippes, Paul nous montre que la première Eglise était vécue comme un échange de personnes, une circulation des prédicateurs, une manière de créer du lien entre les communautés naissantes. De se soucier des uns des autres au-delà de nos frontières (de paroisse, de vie sociale, de la famille).
Quand notre fille est née, j’ai eu le privilège d’accueillir un responsable de l’Eglise protestante d’Iran et un pasteur de l’Eglise évangélique arabe d’Alep en Syrie. Ils ont partagé notre joie et l’ont apportée dans ces pays lointains. Aujourd’hui, Alep est sous les bombes et je pense souvent au pasteur Bchara.
Se rencontrer, s’envoyer des frères et sœurs en Christ crée du lien, mondialise et humanise le lointain qui devient une parcelle de fraternité.
Lors d’une réunion d’Eglises au Sénégal, j’ai rencontré un pasteur malgache qui me montrait une photo de chez lui avec un pasteur suisse que je connais bien. Cela nous a beaucoup rapprochés.
C’est ainsi être Eglise que de créer du lien au-delà de ce monde qui construit des murs, qui attise la peur de l’étranger. Peut-être pouvons-nous mettre à la place des noms de Timothée et d’Epaphrodite d’autres noms, d’autres visages de personnes étrangères que nous croisons en nous disant : eux aussi sont nos frères et sœurs en Christ, ou simplement en humanité. C’est Dieu qui peut-être me l’envoie, « pour que vous vous réjouissiez de le recevoir », dit Paul.