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Vers Dieu, je crie mon appel !3
Au jour de la détresse, je cherche le Seigneur ; †4
Je me souviens de Dieu, je me plains ;5
Tu refuses à mes yeux le sommeil ;6
Je pense aux jours d’autrefois,7
la nuit, je me souviens de mon chant,8
Le Seigneur ne fera-t-il que rejeter,9
Son amour a-t-il donc disparu ?10
Dieu oublierait-il d’avoir pitié,11
J’ai dit : « Une chose me fait mal,12
Je me souviens des exploits du Seigneur,13
je me redis tous tes hauts faits,
Commentaire
Fin du monde? Pas si vite!
Qu’est-ce qui nous impressionne aujourd’hui autant que le temple de Jérusalem impressionnait les contemporains de Jésus? De quoi ne resterait-il pas trace demain en cas de «fin du monde»: Internet, Facebook ou les sacro-saints dollars et euros? Pour les juifs du temps de Jésus, la destruction du temple de Jérusalem, sceau de la présence de Dieu au cœur de son peuple, est de l’ordre de l’inimaginable. Ce serait la fin du monde.
Et pour nous, quelle angoisse se substituerait-elle à celle-là?
La crise financière mondiale, les risques d’immigration massive de l’est et du sud, la disparition de notre fabuleux niveau de confort, ou les menaces liées à l’écologie de la planète?
Aujourd’hui, bien des discours «apocalyptiques» appuient sur tous ces possibles pour nous promettre des lendemains qui déchantent et nourrir des angoisses d’autant plus pernicieuses qu’elles sont diffuses.
A ses lecteurs, Marc rappelle le décentrement opéré par Jésus: les «signes apocalyptiques» sont trompeurs de tout temps; ce qui est fiable, c’est la proclamation de cette joyeuse nouvelle: Dieu est proche et il y a moyen de se brancher sur sa réalité bien plus sûrement que sur le Net.
C’est ainsi que le croyant est invité à faire face aux angoisses contemporaines, à tenir bon dans les conflits de loyauté engendrés par une société de plus en plus conditionnée par la dramatisation manipulatrice de l’angoisse.
A travers l’Evangile, à travers le croyant, c’est le Souffle même du Christ qui invite à la confiance «malgré tout».