1
Béni soit le Seigne
ur, mon rocher ! †
Il exerce mes m
ains pour le combat, *
il m’entr
aîne à la bataille.
2
Il est mon alli
é, ma forteresse,
ma citadelle, celu
i qui me libère ;
il est le boucli
er qui m’abrite,
il me donne pouv
oir sur mon peuple.
3
Qu’est-ce que l’homme,
pour que tu le conn
aisses, Seigneur, *
le fils d’un homme, pour que tu c
omptes avec lui ?
4
L’homme est sembl
able à un souffle,
ses jours sont une
ombre qui passe.
5
Seigneur, incline les cie
ux et descends ;
touche les mont
agnes : qu’elles brûlent !
6
Décoche des écl
airs de tous côtés,
tire des flèches et rép
ands la terreur.
7
Des hauteurs, tends-moi la m
ain, délivre-moi, *
sauve-moi du gouffre des eaux,
de l’emprise d’un pe
uple étranger :
8
il dit des par
oles mensongères,
sa main est une m
ain parjure.
Commentaire
Me laisser « dés-emboîter »
Nicodème s’approche prudemment, de nuit : il mesure les risques. Lui, pharisien, défenseur de la loi, ne veut pas être vu avec ce fils de charpentier qui la remet en question avec une stupéfiante liberté.
Qu’il est habile Nicodème, lorsque, par des paroles admiratives, il paraît mettre Jésus en boîte. Mais la réponse de Jésus casse tous les schémas : « Tu dois naître de nouveau ». Il s’agit du Royaume et de l’Esprit.
Dans mes approches de Jésus, je suis appelé à me déplacer bien au-delà de ce que je crois avoir compris, de ce que j’ai appris, de ce dont je suis capable de rendre raison. Je dois être prêt à recommencer, repartir de zéro, retrouver l’Esprit qui habite dans le nourrisson : pleine confiance, paix, venir à la lumière du jour nouveau de l’Evangile. M’ouvrir au Souffle qui me dépasse et me laisser « dés-emboîter », moi si souvent pris dans les carcans des habitudes, d’un savoir parfois rabougri d’une religion spirituellement sobre, intellectuellement correcte.