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1
Quand je me tiens sous l’abri du Très-HautÂ
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2
mon rempart, mon Dieu, dont je suis sûr ! »Â
3
C’est lui qui te sauve des filets du chasseurÂ
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4
il te couvre et te protège.Â
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5
Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,Â
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6
ni la peste qui rôde dans le noir,Â
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7
Qu’il en tombe mille à tes côtés, †Â
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8
Il suffit que tu ouvres les yeux,Â
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9
Oui, le Seigneur est ton refuge ;Â
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10
Le malheur ne pourra te toucher,Â
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11
il donne mission à ses angesÂ
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12
Ils te porteront sur leurs mainsÂ
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13
tu marcheras sur la vipère et le scorpion,Â
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14
« Puisqu’il s’attache à moi, je le délivre ;Â
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15
Il m’appelle, et moi, je lui réponds ;Â
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16
de longs jours, je veux le rassasier, *Â
Commentaire
Dieu est amour
Le Réformateur Calvin a commenté tous les livres bibliques et approfondi le sens de chaque verset avec un soin constant et parfois émouvant. Une seule exception, et c'est ici : le célèbre v. 8, qui nous dévoile que « Dieu est amour », n'est pas commenté ! Silence étonnant qui, peut-être, trouve son explication en ceci : à ma connaissance, nulle part ailleurs l'Ecriture nous révèle l'être de Dieu comme elle le fait ici.
Et « l'Être de Dieu » ne se commente pas : nous sommes appelés bien plutôt – et Calvin avant nous – à retirer nos chaussures, nous agenouiller et faire silence.
Ici, les mots ne conviennent plus, les concepts subtils sonnent soudain creux, les réflexions paraissent vaines. Tout au plus le Réformateur affirme-t-il que « le naturel de Dieu est d'aimer les hommes » et que « Dieu est fontaine de charité ». Rien de plus, mais tout est dit.
L'œuvre de Dieu et du Christ pour nous (Jean 3,16 n'est pas loin) s'origine dans cet amour, tout comme l'amour que nous sommes appelés humblement à recevoir de Dieu pour pouvoir le vivre dans le quotidien de notre vie.
« O Seigneur Dieu, donne-moi tout ce qui peut me conduire à Toi. Éloigne de moi tout ce qui peut me détourner de Toi. Fais aussi que je ne sois plus à moi, mais que je sois entièrement à Toi. » (Edith Stein).