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C’est lui qui change les fleuves en désert,34
en salines une terre généreuse35
C’est lui qui change le désert en étang,36
là, il établit les affamés37
Ils ensemencent des champs et plantent des vignes :38
Dieu les bénit et leur nombre s’accroît,39
Puis, ils déclinent, ils dépérissent,40
Dieu livre au mépris les puissants,41
Mais il relève le pauvre de sa misère ;42
Les justes voient, ils sont en fête ;43
Qui veut être sage retiendra ces choses :
Commentaire
Appelés par le Christ : se laisser renouveler
Le percepteur d’impôt détesté, ce collaborateur de l’occupant romain … Il est si facile d’enfermer les gens dans des catégories toutes faites ! C’est ce que semble reprocher Jésus aux pharisiens qui le prennent pour cible.
Quand quelqu’un est malade physiquement, on l’emmène voir le médecin. Quand quelqu’un est « malade » spirituellement, faut-il le laisser dans cet état ? C’est vers les rejetés que le Père a envoyé son Fils : pour que personne ne reste enfermé dans une situation sans issue.
Nous ne pouvons pas changer les gens à leur place, mais aller vers eux et dialoguer. C’est à cette ouverture que nous sommes à notre tour appelés.
L’interpellation concernant le jeûne. C’est une des problématiques de l’évangile de Matthieu : la communauté chrétienne des débuts est restée en lien avec le judaïsme officiel. Mais est-il possible de continuer à vivre l’Evangile au sein de la tradition juive ?
Jésus ne semble pas condamner le jeûne en soi-même, mais dans ce qu’il représente : la tristesse, l’affliction, la contrition … et une certaine propre justice. Dans le monde nouveau que Jésus est venu inaugurer par des signes et miracles, l’heure n’est plus à la tristesse mais à une joie nuptiale.
La nouveauté apportée par le Christ peut-elle dès lors continuer à s’inscrire dans la tradition juive ? Plaquer de nouvelles idées sur d’anciennes pratiques ne suffira pas : c’est d’un changement en profondeur qu’il s’agit…
Où sont mes vieilles habitudes ? Où ai-je besoin de me laisser renouveler ?