Â
2
Seigneur, corrige-moi sans colère,Â
Â
3
Pitié, Seigneur, je dépéris !Â
Â
Â
4
de toute mon âme, je tremble.Â
Â
5
Reviens, Seigneur, délivre-moi,Â
Â
6
Personne, dans la mort, n’invoque ton nom ;Â
Â
7
Je m’épuise à force de gémir ; †Â
Â
Â
8
Mes yeux sont rongés de chagrin ;Â
Â
9
Loin de moi, vous tous, malfaisants,Â
Â
10
Le Seigneur accueille ma demande,Â
Â
11
Qu’ils aient honte et qu’ils tremblent, tous mes ennemis,Â
Commentaire
Au bout du compte
«Ce jour-là », sera le jour de la manifestation de Dieu, jour peut-être où le désespoir aura atteint un niveau tel que même le chemin du mal sera barré, ne laissant plus pour possibilité de sortie que celle de recevoir simplement ce que Dieu donne. Le prophète espère que cette reddition des armes aux pieds du Seigneur ne sera pas extorquée à Israël par cette seule détresse mais qu’elle obéira à des motivations plus positives. C’est la raison de sa parole qui résonne comme un avertissement. Il sera suivi de bien d’autres, incessants.
Mais cette parole exprime aussi la promesse d’un jour nouveau, qui voit la vie succéder au jugement et la présence de Dieu se manifester quotidiennement et continûment – le v. 5 rappelle le feu et la nuée de l’Exode. Les consolations les plus basiques comme l’ombre dans la chaleur et l’abri en cas d’orage seront à nouveau disponibles pour tous et chacun. «Ce jour-là », Dieu s’appuiera sur les rescapés du peuple, le «Reste» d’Israël, les fidèles parmi les fidèles pour reconstruire un avenir et une espérance. Non pas sur une élite, mais sur ceux qui ont ancré leur vie en Dieu seul. Un Dieu qui espère et persévère. Il donne l’exemple et le mouvement de la foi.