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19
Que cela soit écrit pour l’âge à venir,Â
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20
« Des hauteurs, son sanctuaire, le Seigneur s’est penché ;Â
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21
pour entendre la plainte des captifsÂ
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22
On publiera dans Sion le nom du SeigneurÂ
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23
au rassemblement des royaumes et des peuplesÂ
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24
Il a brisé ma force en chemin,Â
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25
Et j’ai dit : « Mon Dieu,Â
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26
autrefois tu as fondé la terre ;Â
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27
Ils passent, mais toi, tu demeures : †Â
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28
Toi, tu es le même ;Â
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29
Les fils de tes serviteurs trouveront un séjour,Â
Commentaire
Première salve : perte de la famille et des biens
Job est considéré par ses contemporains comme un homme irréprochable, droit et fidèle à Dieu… mais aussi infiniment riche et baignant dans le bonheur.
Enjeu de ce pari « stupide » proposé à Dieu par Satan, il perd tout ce qui faisait sa richesse : animaux, serviteurs, enfants.
Deux phrases en leitmotiv ponctuent le récit : « J’ai été le seul à pouvoir m’échapper pour t’en avertir », ainsi que : « Il n’avait pas fini de parler que… ». Dans le conte, elles accentuent ainsi l’acharnement dans la succession des pertes.
Digne, Job montre tous les signes de la tristesse et du deuil, et sa réponse se résume ainsi : je n’avais rien en venant au monde, Dieu a donné, Dieu a repris, je lui dis merci.
En tout cela, Job ne commet pas de fautes, n’est pas inconvenant contre Dieu.
Pourquoi ? Quelle est sa foi, et en quel Dieu ?
Une foi enfantine qui n’ose pas douter de Dieu ?
Une foi qui accepte de ne pas comprendre, une foi aveugle ? Se contente-t-il d’être « juste » ?
Au début du conte, Job offrait des sacrifices à Dieu pour ses enfants « à tout hasard », au cas où ils auraient commis une faute. Serait-ce un peu de superstition ?
Doit-il vraiment se réduire à être juste ou injuste ?