2
Dieu s’est fait conn
aître en Juda ;
en Israël, son n
om est grand.
3
À Salem il a fix
é sa tente,
et sa deme
ure à Sion.
4
Ici, il a bris
é les traits de l’arc,
l’épée, le boucli
er et la guerre.
5
Magnifique, t
oi, tu resplendis
au-dessus d’une mont
agne de butin.
6
Les voici dépouill
és, ces guerriers,
endormis, tous ces br
aves aux mains inertes.
7
Sous ta menace, Die
u de Jacob,
le char et le chev
al se sont figés.
~
8
Toi, tu
es le redoutable !
Qui tiendra sous les co
ups de ta fureur ?
9
Des cieux, tu pron
onces le verdict ;
la terre a pe
ur et se tait
10
quand Dieu se l
ève pour juger,
pour sauver tous les h
umbles de la terre.
11
La colère des h
ommes te rend gloire
quand les surviv
ants te font cortège.
12
Faites des vœux et tenez vos promesses
au Seigne
ur votre Dieu ; *
vous qui l’entourez,
portez votre offr
ande au redoutable.
13
Il éteint le so
uffle des princes,
lui, redoutable aux r
ois de la terre !
Commentaire
Etre et paraître – l’insignifiance d’un don …
Membres de l’élite religieuse, les scribes copient et enseignent la loi.
Leur influence est grande sur le peuple.
Or, loin d’être des exemples, ils sont sévèrement dénoncés par Jésus comme les contre-exemples à fuir: cupidité, abus de fonction et exploitation des pauvres, recherche des honneurs, hypocrisie … Tout est à l’opposé de l’enseignement de Jésus. Leur logique est celle du monde, où l’apparence prime, y compris en matière de pratique religieuse («pour l’apparence ils font de longues prières»).
Or, Jésus vient inaugurer un monde où «beaucoup de premiers seront derniers, et les derniers premiers» (Mc 10,31).
Etre enfant de Dieu, être disciple passe par le renoncement à soi, le dépouillement de ce qui en nous, pousse à vouloir paraître ou être quelqu’un à tout prix. Ce ne sont pas les honneurs, la richesse ou l’apparence qui nous ouvrent le Royaume, mais l’abaissement, l’humilité, le décentrement de soi vers celui qui nous appelle.
Suit un contraste spectaculaire dans sa discrétion (v. 41-44) …
Comment ne pas être saisi par le «gâchis» que représente le geste de la veuve: elle donne sa vie (littéralement dans le texte original: «sa vie entière») pour un système corrompu et un temple qui va être détruit (chapitre 13) …
La futilité du geste semble augmentée par l’insignifiance du montant donné. Vraiment, c’est un don absurde, un don pour rien! Or, pour Jésus, elle a mis dans le tronc plus que tous les autres.
Cet épisode nous rappelle un autre don, total également, de celui qui «a jeté tout ce qu’il avait, sa vie entière» sur une croix. Don qui relèverait aussi du gâchis, de l’inutile et de l’absurde …
Mais qui pourtant, deux mille ans après, continue d’être pour ceux qui le reçoivent une source qui jaillit jusque dans la vie éternelle.