1
Je chanterai just
ice et bonté : *
à toi mes h
ymnes, Seigneur !
2
J’irai par le chem
in le plus parfait ; *
quand viendras-t
u jusqu’à moi ?
Je marcherai d’un cœ
ur parfait
avec ce
ux de ma maison ; *
3
je n’aurai pas m
ême un regard
pour les prat
iques démoniaques.
Je haïrai l’acti
on du traître
qui n’aura sur m
oi nulle prise ; *
4
loin de m
oi, le cœur tortueux !
Le méchant, je ne veux p
as le connaître.
5
Qui dénigre en secr
et son prochain,
je le réduir
ai au silence ; *
le regard hautain, le cœ
ur ambitieux,
je ne pe
ux les tolérer.
6
Mes yeux distinguent les hommes s
ûrs du pays :
ils sièger
ont à mes côtés ; *
qui se conduir
a parfaitement
celui-l
à me servira.
7
Pas de siège, parmi ce
ux de ma maison,
pour qui se l
ivre à la fraude ; *
impossible à qui prof
ère le mensonge
de ten
ir sous mon regard.
8
Chaque matin, je réduir
ai au silence
tous les coup
ables du pays, *
pour extirper de la v
ille du Seigneur
tous les aute
urs de crimes.
Commentaire
L’ouverture d’un passage.
Il s’agit de reprendre la route!
Sur ordre de Dieu, Moïse lève son bâton, étend la main et la mer se fend en deux.
Le verbe «fendre» rappelle le thème biblique de la création du monde dans la Genèse. Dans le psaume 136, au verset 13, le nom de la mer Rouge est cité, non d’abord pour la localiser, mais pour montrer l’importance de l’action divine. L’effet est spécial, un peu comme au cinéma!
Les images des «Dix Commandements» de la Paramount sont récurrentes depuis 1956: Cecil B. DeMille matérialise les murailles d’eau du psaume 78,13.
Faut-il pour autant se débarrasser de ces représentations?
Le texte explique le phénomène: arrivé opportunément, un fort vent d’Est creuse la surface d’une mer de roseaux ou de joncs, «yam suph», mots hébreux qui ne désignent pas nécessairement la mer Rouge.
Sans trucage cinéma, le miracle se produit à point nommé, même s’il est avant tout ‘gonflé’ par l’enthousiasme de la tradition orale qui véhicule ce fait providentiel: dans le delta marécageux du Nil, en effet, les eaux, sous l’effet des marées, se retirent puis reviennent – encore fallait-il que cela se passât au moment où les fuyards étaient forcés de se jeter à l’eau pour échapper à leurs poursuivants! C’est ce coup de la chance vécu comme un haut fait de la délivrance divine qui a marqué la mémoire et la conscience d’Israël.
La stratégie de l’Alliance n’en a pas fini d’appuyer Israël!
Protection verticale, la colonne de nuée se place à l’arrière de la colonne humaine qui progresse dans le lit de la mer. La nuit, Dieu est présent dans la colonne de feu. Le passage est ouvert. Pour Israël c’est le salut, mais pas pour les poursuivants qui s’enlisent avec leurs chars. La confusion a changé de camp.
La mer se referme alors sur l’armée de Pharaon, anéantissant la force totalitaire.
La tradition chrétienne verra le passage au travers des eaux comme une image du baptême.