1
Oracle du Seigne
ur à mon seigneur :
« Si
ège à ma droite, *
et je fer
ai de tes ennemis
le marchepi
ed de ton trône. »
2
De Sion, le Seigne
ur te présente
le sc
eptre de ta force : *
« Domine jusqu’au cœ
ur de l’ennemi. »
3
Le jour où par
aît ta puissance,
tu es prince, éblouiss
ant de sainteté : *
« Comme la rosée qui n
aît de l’aurore,
je t’
ai engendré. »
4
Le Seigne
ur l’a juré
dans un serm
ent irrévocable : *
« Tu es pr
être à jamais
selon l’ordre du r
oi Melkisédek. »
5
À ta droite se ti
ent le Seigneur : *
il brise les rois au jo
ur de sa colère.
6
Il juge les nations ; les cadavres s'entassent :
partout sur la terre, il a écrasé des têtes.
7
Au torrent il s’abre
uve en chemin, *
c’est pourquoi il redr
esse la tête.
Commentaire
Des marginaux pour un Dieu marginal
Nous voici au 8e jour de Noël, l’Octave de la Nativité: c’est la durée normale d’une fête religieuse en Israël. Après les solennités et fatras que nous ajoutons au mystère de Noël, revenons à la crèche et maintenant que nous sommes plus réceptifs, voyons comment elle fait naître, pour nous, l’année nouvelle.
Les bergers sont les premiers à recevoir l’annonce de la naissance du Sauveur dans la nuit de Noël. Pourtant, ce sont des hommes simples, méprisés même par le reste du peuple, parce que leur métier les empêche d’accomplir tous les rites et commandements.
Les puissants ne peuvent entendre cette bonne nouvelle, eux qui se fondent sur leur pouvoir;
Les riches ne peuvent l’entendre, eux qui se fondent sur leurs biens;
Les scribes ne peuvent l’entendre, eux qui se fondent sur leur savoir;
Les pharisiens ne peuvent l’entendre, eux qui se fondent sur leur moralité;
Les bergers ne peuvent se fonder en rien sur eux… et ont donc tout à attendre de Dieu!
Cela nous enseigne aussi beaucoup sur Dieu.
Si les bergers sont les premiers à se rendre à Bethléem, c’est parce qu’ils ont immédiatement compris que Dieu leur ressemble! Un Dieu humble reconnu par des hommes humbles, un Dieu pauvre reconnu par des hommes pauvres, un Dieu marginal reconnu par des marginaux, un Dieu nu, couché sur la paille d’une mangeoire, reconnu par des hommes qui n’ont aucun mérite…
Qu’en ces jours de Noël, nous puissions abandonner toutes nos richesses fausses, toutes nos pseudo-sécurités, toutes nos assurances trompeuses… pour simplement nous mettre à genoux avec les bergers devant le Dieu qui s’abaisse, dans la joie et le service de se mettre à notre niveau.