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Au jour de ma défaite ils m’attendaient,20
Et lui m’a dégagé, mis au large,21
Le Seigneur me traite selon ma justice,22
car j’ai gardé les chemins du Seigneur,23
Ses ordres sont tous devant moi,24
Je suis sans reproche envers lui,25
Le Seigneur me donne selon ma justice,26
Tu es fidèle envers l’homme fidèle,27
envers qui est loyal, tu es loyal,28
Tu sauves le peuple des humbles ;29
Tu es la lumière de ma lampe,30
Grâce à toi, je saute le fossé,
Commentaire
Des marginaux pour un Dieu marginal
Les bergers sont les premiers à recevoir l’annonce de la naissance du Sauveur dans la nuit de Noël. Pourtant, ce sont des hommes simples, méprisés même par le reste du peuple, parce que leur métier les empêche d’accomplir toutes les prescriptions religieuses.
Les puissants ne peuvent entendre cette bonne nouvelle, eux qui se fondent sur leur pouvoir ;
Les riches ne peuvent l’entendre, eux qui se fondent sur leurs biens ;
Les scribes ne peuvent l’entendre, eux qui se fondent sur leur savoir ;
Les pharisiens ne peuvent l’entendre, eux qui se fondent sur leur moralité ;
Les bergers ne peuvent se fonder sur rien en eux… c’est donc de Dieu qu’ils ont tout à attendre !
Cela nous enseigne aussi beaucoup sur Dieu. Si les bergers sont les premiers à se rendre à Bethléem, c’est que Dieu leur ressemble! Un Dieu humble reconnu par des humbles, un Dieu pauvre reconnu par des pauvres, un Dieu marginal reconnu par des marginaux, un Dieu nu, couché sur la paille d’une mangeoire, reconnu par des hommes qui n’ont aucun mérite…
Qu’en ce Jour de l’An, qui appartient encore au temps de Noël, nous puissions faire vœu d’abandonner peu à peu toutes nos fausses richesses, toutes nos pseudo-sécurités, toutes nos assurances trompeuses… pour simplement nous mettre à genoux avec les bergers devant le Dieu qui s’abaisse, tout entier présent dans la fragilité de l’enfant de la crèche.