2
Dieu, tu es mon Dieu,
je te ch
erche dès l’aube : *
mon âme a s
oif de toi ;
après toi langu
it ma chair,
terre aride, altér
ée, sans eau.
3
Je t’ai contempl
é au sanctuaire,
j’ai vu ta f
orce et ta gloire.
4
Ton amour vaut mie
ux que la vie :
tu seras la lou
ange de mes lèvres !
5
Toute ma vie je v
ais te bénir,
lever les mains en invoqu
ant ton nom.
6
Comme par un festin je ser
ai rassasié ;
la joie sur les lèvres, je dir
ai ta louange.
7
Dans la nuit, je me souvi
ens de toi
et je reste des he
ures à te parler.
8
Oui, tu es ven
u à mon secours :
je crie de joie à l’
ombre de tes ailes.
9
Mon âme s’att
ache à toi,
ta main dr
oite me soutient.
Commentaire
Heureux salut à la portée des cœurs!
Une fois de plus, Esaïe le prophète rencontre notre temps, met au large nos étroitesses d’esprit et préfigure un salut ouvert à tous.
Avec la ferveur de l’homme de Dieu et la ténacité du résistant, Esaïe visionne pour ses contemporains – et nous nous reconnaissons parmi eux – un bonheur accessible: jusqu’au cœur de l’oppression brutale assyrienne (7e s. av. J.-C.), sa parole inspirée ouvre à tous la proximité du salut et l’imminence d’une autre justice, «sur le point de se dévoiler» (v. 1).
Il dépend de nous, non d’attendre les bras croisés qu’elle «tombe du ciel», mais de préparer nos cœurs à la recevoir, en veillant déjà à l’équité et en agissant selon la justice, au moins celle des hommes.
Mais il y a plus: Esaïe ne craint pas d’ouvrir ce salut et cette justice à l’étranger, celui «du dehors», à celui dont parfois nous estimons qu’il n’y a pas ou plus droit: pourvu qu’il demeure ferme dans l’alliance scellée par le Seigneur, qu’il aime son nom et qu’il pratique ses ordonnances, l’étranger a toute sa place dans la «Maison de prière», désormais ouverte à tous les peuples (v. 7).