1
Je lève les yeux vers les montagnes :2
Le secours me viendra du Seigneur3
Qu’il empêche ton pied de glisser,4
Non, il ne dort pas, ne sommeille pas,5
Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage,6
Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper,7
Le Seigneur te gardera de tout mal,8
Le Seigneur te gardera, au départ et au retour,
Commentaire
J’accuse!
L’apôtre Paul accuse les Juifs et accuse Satan. Mais d’abord, il remercie (litt.: «il eucharistie») sans cesse Dieu de l’attitude des gens de Thessalonique – ceux-ci, ayant fait le saut de la foi, ont accueilli la Parole de Dieu, «non comme une parole d’homme, mais comme ce qu’elle est réellement, une parole de Dieu qui devient énergie en vous qui croyez» (v. 13).
Or quand on se rassemble, quand «on fait Eglise» au nom de l’Evangile de Jésus-Christ, il se crée une séparation d’avec le monde ambiant, qui nous expose parfois à des oppositions et des souffrances qui peuvent être graves. Lui-même juif, l’apôtre souffre par-dessus tout des réactions de ses congénères. C’est ce qui explique la violence de ses attaques: déjà ils ont tué le Seigneur Jésus comme ils ont tué les prophètes, et aujourd’hui ils empêchent les témoins du Christ de sauver le peuple nouveau issu de la Croix!... L’apôtre poursuit en annonçant la colère sur eux («colère de Dieu» selon certains manuscrits).
Nous connaissons l’histoire tragique entre ces cousins du Livre que sont les Juifs et les Chrétiens. Antisémitisme, accusations de meurtre, ghettos, déportations, spoliations… Œuvres diaboliques, vérité du mal qui se déploie: «J’accuse les Juifs et Satan qui nous empêchent de prêcher!» crie l’apôtre. Réalise-t-il vraiment qu’en accusant son peuple, il introduit Satan et la division maléfique dans son propre cœur? Nous sommes loin de la douceur et de l’encouragement d’hier…