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Vers toi j’ai les yeux levés,2
Comme les yeux de l’esclave3
Pitié pour nous, Seigneur, pitié pour nous :4
C’en est trop,Temps ordinaire
Jeudi
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Dieu tout-puissant, tu nous as enseigné par ton Fils que l’amour est l’accomplissement de la Loi; donne-nous donc de t’aimer de tout notre cœur et d’aimer notre prochain comme nous-même, par Jésus-Christ, notre Seigneur.
Que notre amour se montre
Commentaire
«Qui est mon prochain» ? Une question piège …
«Qui est mon prochain»? Sans trop réfléchir, je réponds : «les autres». Et l’éthique chrétienne me dicte évidemment que la seule l’attitude évangélique consiste à les aimer. Si cela est incontestable, il n’en demeure pas moins que cela reste un peu utopique et décollé de la réalité.
Si au milieu d’une foule anonyme, je pointe au hasard un passant, celui-ci est-il mon prochain? Non, ou pas encore ou peut-être jamais ! Simplement parce que le mot «prochain» ne signifie pas «un autre» anonyme, mais bel et bien «proche», «voisin». Ainsi, l’autre ne devient prochain qu’au moment où nos chemins se croisent, où une relation même très brève ou anodine se tisse entre lui et moi. C’est bien ce que notre parabole met en évidence : impossible de ne pas voir le blessé au bord du chemin et de choisir son attitude à son égard.
Le légiste demandait à Jésus : «Qui est mon prochain ?» Le contenu de la parabole du bon Samaritain, en guise de réponse, est tellement évident que ce récit en est presque banal.
Mais cette banalité apparente devient subtilité dans le renversement de la question qui devient : «De qui ce blessé a-t-il été le prochain ?»
En fin de compte, ce ne sont pas les autres qui sont mon prochain, mais c’est moi qui décide d’être ou ne pas être le prochain aimant de celles et ceux qui croisent ma route.