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1
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;Â
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2
tu as pour manteau la lumière !Â
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3
tu élèves dans leurs eaux tes demeures ;Â
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4
tu prends les vents pour messagers,Â
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5
Tu as donné son assise à la terre :Â
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6
Tu l’as vêtue de l’abîme des mers :Â
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7
à ta menace, elles prennent la fuite,Â
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8
Elles passent les montagnes, se ruent dans les valléesÂ
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9
Tu leur imposes la limite à ne pas franchir :Â
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10
Dans les ravins tu fais jaillir des sourcesÂ
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11
elle abreuve les bêtes des champs :Â
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12
les oiseaux séjournent près d’elle :Â
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13
De tes demeures tu abreuves les montagnes,Â
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14
tu fais pousser les prairies pour les troupeaux,Â
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15
le vin qui réjouit le cÅ“ur de l’homme,Â
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16
Les arbres du Seigneur se rassasient,Â
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17
c’est là que vient nicher le passereau,Â
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18
aux chamois, les hautes montagnes,Â
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19
Tu fis la lune qui marque les tempsÂ
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20
Tu fais descendre les ténèbres, la nuit vient :Â
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21
le lionceau rugit vers sa proie,Â
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22
Quand paraît le soleil, ils se retirent :Â
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23
L’homme sort pour son ouvrage,Â
Commentaire
Afin que le monde croie
Unité : un mot porteur de beaucoup de fantasmes … qui divisent ! L’unité parfaite ne peut être que celle du Père et du Fils.
Et le Fils prie le Père de donner la même nature et perfection d’unité, tant à ceux qui croient en lui au moment où il parle qu’à ceux qui, dans l’avenir immédiat et lointain, croiront en lui grâce à leur témoignage.
Uns, unis mais pas uniformes ! Père et Fils restent bien distincts, même s’ils demeurent l’un en l’autre. Unité de vues, de projets, de chemins. Unité comme amitié : faite de tendresse, de respect, de soutien et de confiance mutuels.
On pourrait évoquer cette peinture dans le chœur de l’église de Saint-Jean-Cour, Lausanne, qui derrière le Christ en croix fait figurer en ombre Dieu le Père qui lui soutient les mains et l’encourage, souffrant avec lui. Théologie et peinture se soutiennent dans l’audace de l’indicible. A chacun(e) de nous de penser ce mystère.
Par la prière du Christ et sa présence en eux, les croyants vont tendre vers cette unité-là . Je dis : « tendre », comme tendresse et comme tension … Parce que je sais les aléas de l’histoire de la chrétienté, les rivalités, les heurts théologiques entre communautés, et, quand ce ne sont pas les guerres fratricides entre confessions, les déchirements et mesquineries à l’intérieur des communautés mêmes.
Chaque communauté, chaque membre doit pourtant faire son propre chemin avec et en Dieu.
Au-delà de nos différences pourtant, l’objectif que le Christ nous assigne et notre aspiration qui rejoint sa prière est bien l’unité, la mise en commun de toutes nos différences dans la construction de la maison spirituelle où ceux qui professent la foi au même Seigneur pourront se rassembler. « Afin que l’amour dont tu m’as aimé, Père, soit en eux comme moi je suis en eux. »