2
Écoute mes par
oles, Seigneur,
compr
ends ma plainte ; *
3
entends ma v
oix qui t’appelle,
ô mon R
oi et mon Dieu !
4
Je me tourne vers t
oi, Seigneur,
au matin, tu éco
utes ma voix ; *
au matin, je me prép
are pour toi
et je r
este en éveil.
5
Tu n’es pas un Die
u ami du mal,
chez toi, le méch
ant n’est pas reçu. *
6
Non, l’insens
é ne tient pas
dev
ant ton regard.
Tu détestes to
us les malfaisants,
7
tu exterm
ines les menteurs ; *
l’homme de r
use et de sang,
le Seigne
ur le hait.
8
Pour moi, gr
âce à ton amour,
j’acc
ède à ta maison ; *
vers ton temple s
aint, je me prosterne,
sais
i de crainte.
9
Seigneur, que ta just
ice me conduise ; *
des ennem
is me guettent :
aplanis devant m
oi ton chemin.
10
Rien n’est vr
ai dans leur bouche,
ils sont rempl
is de malveillance ; *
leur gosier est un sép
ulcre béant,
et leur l
angue, un piège.
12
Allégresse pour qui s’abr
ite en toi,
j
oie éternelle ! *
Tu les protèges, pour t
oi ils exultent,
ceux qui
aiment ton nom.
13
Toi, Seigneur, tu bén
is le juste ;
du bouclier de ta fave
ur, tu le couvres.
Commentaire
Un mort, le premier !
Premier fils d’Adam et Eve : Caïn, « procréé avec le SEIGNEUR », dit sa mère. Réminiscence du regard échangé avec Dieu lors de sa création en tant que femme, avant d’être amenée à l’homme ? Reconnaissance, en tant que mère, du mystère de la vie qui ne peut naître que de l’œuvre de Dieu ?
Puis vient Abel, le petit frère. L’un sera cultivateur sédentaire, luttant avec les ronces et les épines. L’autre sera nomade, berger dans la transhumance des troupeaux.
Un jour, tous deux apportent leur offrande. Et – ô stupeur ! – Dieu fait du favoritisme. Mais il suit de près le fils défavorisé : « Pourquoi t’irrites-tu, Caïn, pourquoi être si abattu ? Si tu réagis bien, tu relèveras la tête. Attention, méfie-toi du péché, c’est un monstre, il est tapi à ta porte… Ne le laisse pas te dominer, au contraire maîtrise-le ! » Et l’histoire se serait arrêtée là.
Mais la tentation est trop forte, impossible de lui résister. Comment dominer le monstre tapi à notre porte : cette révolte devant l’insupportable injustice, cette blessure d’amour qui crée la jalousie ? Comment maîtriser notre colère quand elle devient malfaisante ?
Caïn parle à Abel – que trouve-t-il à lui dire ? – et curieusement Abel suit Caïn sans méfiance. Son sang pourtant hurlera jusqu’à Dieu ! Le châtiment est sévère, à la hauteur de ce premier crime d’humanité, qui est fratricide.
« Ma peine trop lourde », implore Caïn. Vient la réponse de Dieu, qui édicte : protection sur Caïn pour qu’on ne le tue pas !
Et commence l’errance loin de sa famille, loin de la présence du Seigneur, loin, si loin … Errant et vagabond sur la terre.