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Pourtant, Dieu, mon roi dès l’origine,13
c’est toi qui fendis la mer par ta puissance,14
toi qui écrasas la tête de Léviathan15
toi qui ouvris les torrents et les sources,16
À toi le jour, à toi la nuit,17
C’est toi qui fixas les bords de la terre ;18
Rappelle-toi : l’ennemi a méprisé ton nom,19
Ne laisse pas la Bête égorger ta Tourterelle,20
Regarde vers l’Alliance : la guerre est partout ;21
Que l’opprimé échappe à la honte,22
Lève-toi, Dieu, défends ta cause !23
N’oublie pas le vacarme que font tes ennemis,
Commentaire
Je tiens aux commandements.
Pécher, cela peut arriver. Mais ne pas garder les commandements, tout en prétendant connaître le Dieu de Jésus-Christ, cela, c’est grave ! C’est ce que nous dit ce passage.
Un exemple nous aide à comprendre : je peux aimer la justice et pourtant commettre une injustice. Je me retrouve alors en rupture avec une valeur en laquelle je crois pourtant sincèrement.
C’est tout le sens du mot péché.
Or la promesse du pardon m’aide à avancer malgré cette rupture.
Garder les commandements, c’est comme aimer la justice. C’est un but auquel je veux me tenir, même si je ne réussis pas toujours à l’atteindre.
Le mot « garder » ne signifie pas une observance littérale qui ferait de moi un « enfant de lumière » par opposition à « ces enfants de ténèbres » que sont les minimalistes de l’observance – selon une terminologie répandue dans une Eglise qui peine à marquer la distance d’avec un judaïsme de rupture – mais une orientation de toute ma personne.
Attention ! Christ n’est pas venu pour annuler les « anciens » commandements d’un Moïse du passé, mais pour leur conférer une nouvelle valeur. Aujourd’hui, ils indiquent le chemin du Royaume, jour nouveau qui chasse les ténèbres de la première création et dont le Christ est la première lueur.
Les commandements, j’y tiens précisément à cause de Celui qui les accomplit pleinement, Jésus-Christ. Je le « connais », suis uni à lui en reconnaissance de ce qu’il a fait pour moi, et c’est pourquoi je tiens – et m’en tiens – à ce qu’il enseigne, ses commandements, le chemin qu’il m’ouvre.