2
Seigneur, corrige-m
oi sans colère,
et reprends-m
oi sans fureur.
3
Pitié, Seigne
ur, je dépéris !
Seigne
ur, guéris-moi !
Car je tremble de to
us mes os,
4
de toute mon
âme, je tremble.
Et toi, Seigne
ur, que fais-tu ? †
5
Reviens, Seigne
ur, délivre-moi,
sauve-moi en rais
on de ton amour !
6
Personne, dans la mort, n’inv
oque ton nom ;
au séjour des morts, qu
i te rend grâce ?
7
Je m’épuise à f
orce de gémir ; †
chaque nuit, je ple
ure sur mon lit :
ma couche est tremp
ée de mes larmes.
8
Mes yeux sont rong
és de chagrin ;
j’ai vieilli parmi t
ant d’adversaires !
9
Loin de moi, vous to
us, malfaisants,
car le Seigneur ent
end mes sanglots !
10
Le Seigneur accu
eille ma demande,
le Seigneur ent
end ma prière.
11
Qu’ils aient honte et qu’ils tremblent, to
us mes ennemis,
qu’ils reculent, soud
ain, couverts de honte !
Commentaire
Recevoir ce qui nous fait " en vie "
Qu'est-ce qui nous tente, au sens où l'entend Jacques ?
Qui est grave, qui cause du mal, de la mort, même ?
On ne parle pas là de petits plaisirs anodins et sans conséquences, comme lorsqu'on dit : " je me laisse tenter ", en reprenant une part de dessert, ou qu'on parle d'un " péché mignon "…
La tentation, c'est de perdre de vue que tout - la nourriture, le temps, l'argent, les autres - tout a une valeur devant Dieu, et n'est pas à considérer comme un " consommable ".
La tentation, c'est d'être tyrannisés par ce que nous désirons et de rester frustrés en permanence. De là découlent beaucoup d'abus et de situations critiques. Car non seulement la tentation ne vient pas de Dieu, mais Dieu est celui qui peut nous enlever la fascination de vouloir toujours davantage ou autre chose que ce qui nous est donné. Dieu ne nous soumet pas à la tentation, au contraire, il est source de vie (source de ce qui nous fait " en vie ") et de communion, rendant possibles des relations saines, durables ; il est la lumière qui nous permet de distinguer ce qui est valable, ce qui est " cadeau " (v. 17) de ce qui est nuisible, néfaste. Il est celui dont on pourrait même être " esclave ", comme le dit Jacques de lui-même (ch. 1,1), parce que son autorité préserve notre liberté.
Ecouter la Parole qu'il nous adresse peut faire de nous des cadeaux de Dieu pour les autres !
Cette Parole plantée en nous, et qui peut nous sauver la vie, qui nous mobilise, elle est à écouter toujours à nouveau, sans en rester à ce que nous en connaissons, à ce que nous savons. Sans la réduire à des préceptes moraux, aux idées en vogue, ou à nos sentiments religieux.
Nous sommes invités à l'écoute fine d'une Parole vivante, et non figée, qui interpelle toute notre vie, sans jamais nous réduire à être des exécutants.
Que cette écoute motive notre réponse engagée envers Dieu et dans le monde !