2
De quel amour sont aim
ées tes demeures,
Seigneur, Die
u de l’univers !
3
Mon âme s’épu
ise à désirer
les parv
is du Seigneur ; *
mon cœur et ma ch
air sont un cri
vers le Die
u vivant !
4
L’oiseau lui-même s’est trouv
é une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abrit
er sa couvée :
tes autels, Seigne
ur de l’univers,
mon R
oi et mon Dieu !
5
Heureux les habit
ants de ta maison :
ils pourront te chant
er encore !
6
Heureux les hommes dont tu
es la force :
des chemins s’o
uvrent dans leur cœur !
7
Quand ils traversent la vall
ée de la soif,
ils la ch
angent en source ; *
de quelles bénédicti
ons la revêtent
les plu
ies de printemps !
8
Ils vont de haute
ur en hauteur,
ils se présentent devant Die
u à Sion.
9
Seigneur, Dieu de l’univers, ent
ends ma prière ;
écoute, Die
u de Jacob.
10
Dieu, v
ois notre bouclier,
regarde le vis
age de ton messie.
11
Oui, un jo
ur dans tes parvis
en vaut pl
us que mille.
J’ai choisi de me ten
ir sur le seuil,
dans la mais
on de mon Dieu, *
plut
ôt que d’habiter
parm
i les infidèles.
12
Le Seigneur Die
u est un soleil,
il
est un bouclier ; *
le Seigneur d
onne la grâce,
il d
onne la gloire.
Jamais il ne ref
use le bonheur
à ceux qui v
ont sans reproche.
13
Seigneur, Die
u de l’univers,
heureux qui esp
ère en toi !
Commentaire
De la rupture au dialogue
Les commentateurs ont beaucoup glosé sur le « nous » du v. 11 et le « vous » du v. 12. Pour ce qui est du « nous », c'est « Paul le juif » qui parle : « nous les juifs avons reçu notre part », c'est-à-dire ce que nos prophètes nous annonçaient. Les Juifs étaient donc « prédestinés » à recevoir le Messie de Dieu, en tant que ceux qui ont « d'avance espéré dans le Christ » (v. 12).
Si, ensuite, Paul passe du « nous » au « vous », cela ne veut pas dire qu'après avoir parlé aux juifs, il s'adresse maintenant aux païens convertis, car du temps de la lettre aux Ephésiens, on n’en est pas encore au stade de la séparation d'avec le judaïsme. La prédication de Paul reste encore un appel à la conversion au judaïsme, un judaïsme qui, selon lui, a certes débouché sur le Christ.
Ce n'est que par la suite qu'on a renoncé peu à peu à certains rites juifs et qu'on a fini par se séparer complètement de la synagogue ; à ce stade, la rupture nous interpelle, car elle rejoint notre actualité: en effet, après 20 siècles d'ignorance mutuelle – voire d'hostilité – on redécouvre aujourd'hui une communauté d'origine et de destin avec le judaïsme, ainsi qu'une spiritualité en grande partie commune.
En redécouvrant en Jésus avant tout un Messie juif envoyé pour rétablir la vérité de la loi de son peuple, nous reprenons conscience de ne former qu'un seul peuple de Dieu.
Rendons-lui grâces de nous avoir conduits à redécouvrir nos sources dans le peuple de la première Alliance et à passer d'une rupture à un dialogue fructueux.