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1
Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,Â
2
   Seigneur, écoute mon appel ! *Â
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3
Si tu retiens les fautes, Seigneur,Â
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4
Mais près de toi se trouve le pardonÂ
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5
J’espère le Seigneur de toute mon âme ; *Â
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6
Mon âme attend le SeigneurÂ
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7
   attends le Seigneur, Israël.Â
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8
C’est lui qui rachètera IsraëlÂ
Commentaire
Le Livre scellé et l’Agneau
Une description bien proche de celle du prophète Ezékiel : « Je regardai, et voici qu’une main était tendue vers moi, tenant un volume roulé.... » (Ez 2,9-10). Le livre d’Ezékiel est celui du message prophétique qu’il doit proclamer de la part de Dieu à son peuple, en vue d’une réaction de ce dernier !
De même, dans la vision de Jean, l’ouverture des sceaux du livre devrait elle aussi entraîner des réactions analogues.
Notons que le livre est écrit au-dedans et au-dehors. N’est-ce pas là l’image des Ecritures saintes (premier Testament), porteuses d’une parole de Dieu offerte, exposée au public (au-dehors), mais demeurée secrète (au-dedans), car non encore pleinement révélée ?
Ainsi, seul le Ressuscité – le lion victorieux de Juda – peut ouvrir à l’intelligence complète des Ecritures, comme nous le rapporte l’épisode de Jésus qui fait route avec les disciples d’Emmaüs (voir Lc 24).
L’agneau n’est-il pas le symbole de la simplicité, de la douceur, de la vulnérabilité et de la dépendance ?
Quel paradoxe avec le déploiement liturgique très riche de notre passage !
Ce paradoxe nous dit quelque chose sur Dieu, lui qui, en Jésus, se fait proche et vulnérable, et qui, dans le même temps, est source de vie et de résurrection, et donc, de victoire sur le mal et sur la mort !
L’agneau devient désormais la figure dominante de l’Apocalypse. Il est présenté ici debout et immolé, ce qui révèle les deux faces du mystère de Pâques. Quant aux cornes et aux esprits, ils sont synonymes de la puissance de résurrection qui anime l’agneau, Bonne Nouvelle qui doit être proclamée à toute la création.