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1
Venez, crions de joie pour le Seigneur,Â
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2
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,Â
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3
Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur,Â
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4
il tient en main les profondeurs de la terre,Â
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5
à lui la mer, c’est lui qui l’a faite,Â
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6
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,Â
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7
Oui, il est notre Dieu ; †Â
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8
« Ne fermez pas votre cÅ“ur comme au désert,Â
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9
où vos pères m’ont tenté et provoqué,Â
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10
« Quarante ans leur génération m’a déçu, †Â
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11
Dans ma colère, j’en ai fait le serment :Â
Commentaire
La longue patience du Seigneur
L’épistolier écrit à des gens pressés. Le retour du Christ, la gloire, la victoire finale, toutes ces merveilles se font attendre plus que de raison, à leur goût.
Et en effet, Jésus lui-même semblait penser que les temps étaient tout proches de leur fin. Les premiers croyants s’attendaient à des changements rapides. Par leur foi, ils pensaient accélérer le cours des choses.
Or le monde est toujours monde, le temps toujours temps. On s’impatiente.
L’épître confirme que l’attente est de rigueur. Et la patience.
Mais en fait, la question est retournée, « convertie » ! A ces gens qui perdent patience en attendant l’action de Dieu, voilà que l’on dit que c’est Dieu qui est patient, Dieu qui fait durer en attendant qu’eux, les croyants, soient vraiment prêts. Et que leur salut se trouve dans cette patience de Dieu.
C’est Dieu qui nous attend, depuis longtemps, et qui ne perd pas patience. Bonne nouvelle, nous avons du temps pour nous préparer à la rencontre avec notre Seigneur.
Cette lettre signée Pierre rejoint les écrits de l’apôtre Paul – même si elle les trouve ardus ! – pour encourager à la vigilance malgré l’attente, encourager à tenir bon avec assurance dans le temps et pour l’éternité.
Surtout, c’est dans la grâce que les croyants, d’alors comme d’aujourd’hui, puisent de quoi grandir, c’est dans la connaissance du salut donné en Christ qu’ils sont invités à poursuivre leur route patiente. Amen !