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Seigneur, je n’ai pas le cœur fier2
Non, mais je tiens mon âme3
Attends le Seigneur, Israël, *Temps ordinaire
Vendredi de la septième semaine
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Dieu
à qui nous devons le salut et la liberté,
écoute le cri de notre prière ;
puisque tu nous as rachetés par le sang de ton Fils,
fais que nous puissions vivre de toi
et trouver en toi le bonheur éternel,
par le Christ, notre Seigneur.
Dieu nous aime comme un Père
Commentaire
Saints
Pour l’évangéliste, le monde (avec ou sans guillemets) est obscur, peuplé de forces multiples et néfastes ; c’est le lieu du mal : dans le grec du Nouveau Testament, il n’y a pas de majuscules. C’est l’Eglise qui a personnalisé le mal en Mal, Malin, Mauvais, Diable ou Satan. C’est plus facile : ainsi a-t-on un adversaire – pardon ! un Adversaire – net et précis. L’évangile de Jean, en parlant du monde et du mal sans majuscule, nous laisse entendre qu’il n’y a pas un M. Shaïtan cornu et barbichu sur les épaules de qui on peut coller tout ce qui ne va pas. Ce sont le « monde », la vie, l’humanité qui portent en eux le mal. Ce sont les humains qui sont traversés à la fois de bien et de mal.
Certes, les chrétiens ne sont « pas du monde », parce que Jésus les a faits siens par leur foi même. Mais, bataillant contre les tentations, culpabilisés du mal auquel ils collaborent, victimes de celui qu’on leur fait, peinés du mal qu’on inflige à autrui, ils sont encore fichtrement dans le monde ! – et j’en suis …
Car le mal, pour vaincu qu’il soit, nous soumet et nous terrasse encore, plus souvent qu’à son tour ! C’est pourquoi Jésus nous parle de « consécration » et de « sanctification », comme disent encore les plus anciennes traductions.
Le Christ est consacré, il est présence sacrée de Dieu dans le monde ; il est saint, pur et neuf, hors le monde, lors même qu’il est encore dans le monde au moment où il prononce devant les disciples ce discours d’adieu.
Et c’est par lui que nous les croyants sommes consacrés à Dieu, nous sommes ses saints, ceux qu’il a sanctifiés par sa vérité, ceux qu’il a fait avancer en pleine lumière, ceux qu’il purifie. Ils sont encore dans l’ombre et y combattent mais leur avenir est déjà passé, avec leur Seigneur, sur le versant soleil.
C’est ainsi que nous sommes présence de Dieu dans le monde par l’union que son Fils nous offre.