1
Bénis le Seigneur, ô mon âme,2
Bénis le Seigneur, ô mon âme,3
Car il pardonne toutes tes offenses4
il réclame ta vie à la tombe5
il comble de biens tes vieux jours :6
Le Seigneur fait œuvre de justice,7
Il révèle ses desseins à Moïse,8
Le Seigneur est tendresse et pitié,9
il n’est pas pour toujours en procès,10
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,11
Comme le ciel domine la terre,12
aussi loin qu’est l’orient de l’occident,13
comme la tendresse du père pour ses fils,14
Il sait de quoi nous sommes pétris,
Commentaire
Du fondement à la pratique
Dans ce texte, l’accès auprès de Dieu est représenté par l’accès au sanctuaire, image céleste d’une réalité spirituelle.
Ce chemin consiste en la voie nouvelle que le Christ a inaugurée comme être humain. Le voile qui masquait la réalité divine a été retroussé. En voici le fondement dévoilé: le Christ est le prêtre, le grand-prêtre.
Face à la prêtrise inopérante des autorités religieuses et civiles, tous ceux qui reconnaissent la prêtrise définitive de Jésus peuvent être rassurés, dans la joie.
Le langage est difficile à comprendre à cause des allusions, pas toujours claires, aux situations contemporaines de la rédaction de l’épître.
Il semble que celle-ci ait été écrite peu avant ou peu après la destruction du temple par le général romain Titus en 70 après Jésus-Christ – événement ayant revêtu la gravité d’une catastrophe nationale.
Les conséquences éthiques à ce fondement doctrinal s’étendent à des domaines tout pratiques:
veiller les uns sur les autres,
pratiquer concrètement la charité.
Dans ce but, le rassemblement des croyants est nécessaire pour affûter la formation à l’espérance et pour prier, d’autant plus que le jour approche, celui du jugement.
Le christianisme de cette époque vit dans l'espérance de la manifestation de Dieu. Le retour du Christ est à l’ordre du jour!
L’attente première prend des formes littéraires et institutionnelles pour survivre.
En effet, profaner le sang de l’alliance, c’est, pour les rédacteurs et lecteurs de ce texte, renoncer à la sanctification en outrageant l’Esprit de la grâce.