Â
2
Heureux qui pense au pauvre et au faible :Â
Â
3
Il le protège et le garde en vie, heureux sur la terre.Â
Â
4
Le Seigneur le soutient sur son lit de souffrance :Â
Â
5
J’avais dit : « Pitié pour moi, Seigneur,Â
Â
6
Mes ennemis me condamnent déjà  :Â
Â
7
Si quelqu’un vient me voir, ses propos sont vides ;Â
Â
Â
8
Unis contre moi, mes ennemis murmurent,Â
Â
9
« C’est un mal pernicieux qui le ronge ;Â
Â
10
Même l’ami, qui avait ma confianceÂ
Â
11
Mais toi, Seigneur, prends pitié de moi ;Â
Â
12
Oui, je saurai que tu m’aimesÂ
Â
13
Dans mon innocence tu m’as soutenuÂ
Â
14
Béni soit le Seigneur,Â
Â
Â
Commentaire
Comme une rage de témoigner
Comme un enfant qui revient de course d’école et qui s’essouffle à vouloir raconter sa journée «et puis, et puis, et puis…», voici un apôtre qui cherche à tout nous dire, en une seule phrase ou presque ! Et comme des parents émus, touchés par tant d’enthousiasme, nous voudrions lui dire : «Ne va pas si vite, reprends ton souffle, et raconte-nous tout par le détail ! »
Mais l’essentiel, nous l’avons perçu : c’est du vécu !
Et il tient en ces mots: « La vie s’est manifestée ! »
Quelle vie ? Mais celle du Christ ressuscité, le cœur de notre foi !
Une vie ressuscitée qui n’a rien d’une théorie : elle s’entend, se voit, se sent, se laisser toucher.
Bien sûr, il y a une différence entre celui qui raconte ce qu’il a vécu et celui qui reçoit le témoignage. Mais l’enfant, comme l’apôtre, ne veut pas seulement nous informer : il veut que nous participions à sa joie, comme si nous y étions !
Son empressement à témoigner vise à abolir la distance entre le témoin direct et celui qui croit sur parole.
Alors, laissons-nous entraîner !