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12
Fêtez le Seigneur qui siège dans Sion,Â
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13
Attentif au sang versé, il se rappelle,Â
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14
Pitié pour moi, Seigneur,Â
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15
et je dirai tes innombrables louangesÂ
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16
Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu’ils creusaient ;Â
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17
Le Seigneur s’est fait connaître : il a rendu le jugement,Â
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18
Que les méchants retournent chez les morts,Â
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19
Mais le pauvre n’est pas oublié pour toujours :Â
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20
Lève-toi, Seigneur : qu’un mortel ne soit pas le plus fort,Â
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21
Frappe-les d’épouvante, Seigneur :Â
Commentaire
Initiative
Nous voici loin de la manière traditionnelle d'évoquer la naissance du Christ! Pas de crèche, pas de bergers, pas d’Alléluias! Pas d’étoile qui pointe un lieu précis mais une Lumière visible du monde entier. Certains la reçoivent dans la joie, d’autres lui tournent le dos, pensant l’éteindre … C’est la préface d’un drame, l’ouverture d’un oratorio: nous sommes au cœur de l'expression du projet global de Dieu.
Dès le commencement, la parole a joué le rôle principal de l'action divine.
Souvenez-vous: c'est par elle que Dieu sépare le jour et la nuit, les eaux d'en haut de celles d'en bas, le mouillé du sec… D'ailleurs, en hébreu, le mot ‘parole’ englobe l'action qui en découle. Par sa Parole, Dieu crée, sauve, parle et agit.
Ce prologue de l'évangile nous remet dans ce cadre: nous sommes sous la parole qui crée, sauve, parle et agit. Voilà la proximité lumineuse dont témoigne la naissance de Jésus. Pourtant, l'évidence de cette proximité ne frappe pas les humains. Ils ne l'ont pas comprise (voir vv. 5 et 11).
Jean lutte contre la représentation habituelle qui fait de Dieu un lointain de nos préoccupations humaines. Car telle est bien l'intention de Dieu: venir éclairer notre existence pour que nous puissions reconnaître ce qui fait notre vie.
Et par ce geste, il fait de nous ses créatures, ses enfants. C’est de notre nativité à la vie nouvelle qu’il s’agit. Entrons rajeunis dans ce joyeux mystère!