1
Je chanterai just
ice et bonté : *
à toi mes h
ymnes, Seigneur !
2
J’irai par le chem
in le plus parfait ; *
quand viendras-t
u jusqu’à moi ?
Je marcherai d’un cœ
ur parfait
avec ce
ux de ma maison ; *
3
je n’aurai pas m
ême un regard
pour les prat
iques démoniaques.
Je haïrai l’acti
on du traître
qui n’aura sur m
oi nulle prise ; *
4
loin de m
oi, le cœur tortueux !
Le méchant, je ne veux p
as le connaître.
5
Qui dénigre en secr
et son prochain,
je le réduir
ai au silence ; *
le regard hautain, le cœ
ur ambitieux,
je ne pe
ux les tolérer.
6
Mes yeux distinguent les hommes s
ûrs du pays :
ils sièger
ont à mes côtés ; *
qui se conduir
a parfaitement
celui-l
à me servira.
7
Pas de siège, parmi ce
ux de ma maison,
pour qui se l
ivre à la fraude ; *
impossible à qui prof
ère le mensonge
de ten
ir sous mon regard.
8
Chaque matin, je réduir
ai au silence
tous les coup
ables du pays, *
pour extirper de la v
ille du Seigneur
tous les aute
urs de crimes.
Commentaire
Au carrefour des décisions, une voix te guidera
Face à la pression assyrienne, Israël cherche éperdument le secours de son voisin du sud, une alliance avec l’Egypte, dont la situation est pourtant problématique.
Le prophète critique fermement cette politique : elle fait fi de la protection que Dieu a accordée à son peuple dans le passé et ne trouve pas suffisant de se fier simplement à lui pour l’avenir. Ceux qui la promeuvent sont responsables du désastre à venir.
Esaïe insiste – et il faut relire aussi les v. 13 à 17 : « Vous ne serez sauvés qu’en revenant à moi et en restant tranquilles. Votre force : le calme et la confiance ». Mais il faut « du concret », de l’armement, cette cavalerie d’Egypte voltigeante, ces chevaux racés qui préfigurent bien nos matériels les plus sophistiqués. Mais on ne va pas contre le plan de Dieu, répète le prophète : ces chevaux prestigieux feront votre honte de vaincus !
C’est sur ce décor qu’Esaïe met en scène ce que nous lisons aujourd’hui.
Il invite à porter le regard loin, bien au-dessus des soucis immédiats qui barrent l’avenir, sur l’horizon dernier de la promesse de Dieu. Une Terre Nouvelle revêtue de neuf, où le bonheur de l’homme est aussi celui de l’animal ; une relation filiale ressuscitée, un dialogue matériel et spirituel rétabli entre Dieu et ses enfants ; le soleil de la révélation définitive de l’amour de Dieu qui éclairera toutes les questions et asséchera tous les doutes.
Laissons cet horizon éclairer notre quotidien et l’insérer dans la perspective dont toutes les lignes convergent vers l’avènement du Christ Jésus. Que ce lâcher prise, ce jeûne de puissance soit notre Avent.