1
Heureux l’homme dont la fa
ute est enlevée, *
et le péch
é remis !
2
Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient p
as l’offense, *
dont l’espr
it est sans fraude !
~
3
Je me taisais et mes f
orces s’épuisaient
à gém
ir tout le jour : †
4
ta main, le jo
ur et la nuit,
pes
ait sur moi ; *
ma vigue
ur se desséchait
comme l’h
erbe en été.
5
Je t’ai fait conn
aître ma faute,
je n’ai pas cach
é mes torts. †
J’ai dit : « Je rendrai gr
âce au Seigneur
en confess
ant mes péchés. » *
Et t
oi, tu as enlevé
l’off
ense de ma faute.
6
Ainsi chacun des ti
ens te priera
aux he
ures décisives ; *
même les ea
ux qui débordent
ne pe
uvent l’atteindre.
7
Tu es un ref
uge pour moi,
mon abr
i dans la détresse ; *
de ch
ants de délivrance,
tu m’
as entouré.
~
8
« Je vais t’instruire, te montr
er la route à suivre, *
te conseill
er, veiller sur toi.
9
N’imite pas les m
ules et les chevaux
qui ne compr
ennent pas, †
qu’il faut mater par la br
ide et le mors, *
et ri
en ne t’arrivera. »
10
Pour le méchant, doule
urs sans nombre ; *
mais l’amour du Seigne
ur entourera
ceux qui c
omptent sur lui.
11
Que le Seigne
ur soit votre joie !
Exult
ez, hommes justes ! *
Hommes droits, chant
ez votre allégresse !
Commentaire
« Ne délirez pas ! », disent-ils dans leur délire...
Ce chapitre est un dialogue entre Michée et de faux prophètes, à propos des inégalités sociales, de l'exploitation des pauvres par les riches, des soldats au front, qui manquent à la cité et dont profitent les exploiteurs. Michée commence son discours avec une grande violence. Il annonce aux riches qu'ils perdront tout pour avoir voulu trop. Survienne la guerre, les gros propriétaires seront trop occupés pour les défendre, et les pauvres n'auront guère envie de défendre ce qui n'est pas à eux. Toujours pareil aujourd'hui...
Les faux prophètes répondent en traitant Michée de délirant. Mais ce sont eux qui délirent, qui entrent en transe pour prophétiser. Michée, lui, n'a pas besoin d'alcool, ni de drogues. Il n'a besoin que d'ouvrir les yeux sur ce qui se passe dans les maisons, dans les rues, dans la société autour de lui. Et de rappeler la vérité fondamentale: la volonté du Seigneur est autre.
Entre le vrai et le faux (vrai et faux prophète, vraie et fausse cérémonie, vraie et fausse possession de la terre, vraie et fausse foi), il n'y a souvent que l'épaisseur d'un cheveu...
C'est toujours et encore vrai pour nous, appelés à avoir de bons yeux, et de bonnes oreilles. Sans quoi nous délirons aussi.