8
Garde-moi comme la prun
elle de l’œil ;
à l’ombre de tes
ailes, cache-moi,
9
loin des méch
ants qui m’ont ruiné,
des ennemis mort
els qui m’entourent.
10
Ils s’enferment d
ans leur suffisance ;
l’arrogance à la bo
uche, ils parlent.
11
Ils sont sur mes pas : mainten
ant ils me cernent,
l’œil sur moi, pour me jet
er à terre,
12
comme des lions pr
êts au carnage,
de jeunes fauves tap
is en embuscade.
13
Lève-toi, Seigneur, affronte-l
es, renverse-les ;
par ton épée, libère-m
oi des méchants.
14
Que ta main, Seigneur, les excl
ue d’entre les hommes, *
hors de l’humanité, hors de ce monde :
tel soit le s
ort de leur vie !
Réserve-leur de qu
oi les rassasier : †
que leurs fils en s
oient saturés,
qu’il en reste enc
ore pour leurs enfants !
15
Et moi, par ta justice, je verr
ai ta face :
au réveil, je me rassasier
ai de ton visage.
Commentaire
Prier et aller de l’avant
Quand bien même nous sommes certains d’avoir été libérés par Dieu, nous n’en restons pas moins empêtrés dans un tissu de contradictions et d’oppositions. Le mal est toujours à l’œuvre, y compris dans nos vies. Dans ces conditions, étonnons-nous de ce que la prière nous soit lourde et contraire! …
Ce n’est pas la marque d’un manque de foi, mais de l’inachèvement de notre monde : des signes, seulement, du royaume de Dieu se manifestent, mais de manière cachée.
Même balbutiants, ayons «Le courage de prier» (Chr. Senft) : l’Esprit transforme notre prière pour la rendre recevable devant Dieu.
Quant à la question de savoir pourquoi nous aurions été «prédestinés» à recevoir la foi, la question serait à poser au Christ lui-même. C’est lui qui nous saisit. Nous ne pouvons «que» nous laisser faire! C’est toujours lui qui fait le premier pas de l’amour, du pardon. La seule chose qu’il avait décidé de toute éternité : nous «destiner» à son amour! Nous ne pouvons qu’accueillir… et répondre à notre manière.
Dans ce que nous venons de parcourir de sa lettre aux Romains, Paul nous propose l’image d'un Dieu qui aime, d'un Dieu proche : le visage du Christ.
L'apôtre, faisant allusion aux conceptions cosmiques et morales de son temps, décrit tout ce qui pourrait nous en séparer et tout ce qui peut survenir dans une vie humaine.
Sans nous épargner aucune de ces circonstances, Dieu nous conduit à la victoire de la foi. Rappelons-nous, pour l’heure et seulement, que «rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu» qui vient à notre rencontre en Jésus-Christ, notre Seigneur.