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1
Bénis le Seigneur, ô mon âme ;Â
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2
tu as pour manteau la lumière !Â
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3
tu élèves dans leurs eaux tes demeures ;Â
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4
tu prends les vents pour messagers,Â
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5
Tu as donné son assise à la terre :Â
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6
Tu l’as vêtue de l’abîme des mers :Â
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7
à ta menace, elles prennent la fuite,Â
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8
Elles passent les montagnes, se ruent dans les valléesÂ
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9
Tu leur imposes la limite à ne pas franchir :Â
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10
Dans les ravins tu fais jaillir des sourcesÂ
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11
elle abreuve les bêtes des champs :Â
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12
les oiseaux séjournent près d’elle :Â
Commentaire
Les amis de mes ennemis…
Jésus sillonne la Galilée de village en village. Cette soudaine résolution de se rendre à Jérusalem vient casser le rythme de ses déplacements pour devenir une dernière ligne droite vers la ville sainte des Juifs où l’œuvre du salut trouvera son achèvement. Mais cette dernière étape est encore lieu de proclamation de l’Evangile, dans les villages traversés.
Rappelons que Juifs et Samaritains entretenaient un climat de profonde hostilité tant sur le plan politique que religieux. Alors plus question d’écouter celui qui se rend dans la ville de nos ennemis !
Pour régler la question de mes ennemis, je pourrais demander à Dieu «de faire descendre le feu du ciel pour les exterminer»! Jésus ne l’entend pas de la sorte, lui qui va au-devant d’une situation où tous seront ses ennemis, disciples y compris, par leurs trahisons, abandon et reniement. Jésus dira : «Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font» (Lc 23,34).
D’autre part la foi, plus qu’une simple attitude religieuse, devient mouvement, marche avec le Christ. Cette marche à la suite du Christ ne va pas être l’antidote à tout ce qui mine mon existence. Ainsi, cette réserve de Jésus à celui qui avec enthousiasme veut le suivre : «Les renards ont des tanières… mais le Fils de l’homme n’a pas de lieu où reposer sa tête.» Cela ne signifie pas pour autant accepter ma misère comme une fatalité, mais l’inscrire dans le mouvement du Christ vers Jérusalem, vers Vendredi saint et Pâques.